Tunisie : ces affaires judiciaires qui rattrapent Ennahdha

À un an des élections générales de 2019, les alliances politiques volent en éclat, et avec elles l’omerta sur des affaires sensibles et gênantes pour le mouvement Ennahdha. Jeune Afrique fait le point sur les principaux dossiers dans lesquels le parti islamiste est mis en cause.

Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha, lors d’une conférence de presse en 2012. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha, lors d’une conférence de presse en 2012. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 3 décembre 2018 Lecture : 4 minutes.

Une manifestation dans le centre-ville de Tunis à la suite de l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, en février 2013. © Amine Landoulsi/AP/SIPA
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Tunisie : les affaires Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi relancées

Six ans après les assassinats des leaders de la gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, qui avaient ébranlé en 2013 la Tunisie post-révolutionnaire, les enquêtes pour retrouver leurs commanditaires ont été relancées par les révélations successives d’un comité de défense pugnace.

Sommaire

Le temps des dossiers chauds semble avoir pris le pas sur la politique. Le 2 octobre 2018, le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, leaders de gauche assassinés en 2013, a révélé l’existence d’un espace au ministère de l’Intérieur, qu’il désigne par le vocable de « chambre noire », où sont entreposés des documents qui n’ont pas été transmis à la justice. Depuis, les rebondissements s’enchaînent, mettant à jour des secrets mal gardés.

  • Assassinats politiques

Les dossiers de Chokri Belaïd, abattu le 6 février 2013, et de Mohamed Brahmi, assassiné le 25 juillet 2013, sont toujours d’actualité. La dynamique des assassinats a été retracée, l’identification des exécutants aussi. Certains sont en prison ; d’autres, comme Kamel Gadhgadhi, qui a tiré sur Chokri Belaïd, ont été abattus lors de leur arrestation.

>>> À LIRE – Assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en Tunisie : le « J’accuse » d’un comité

Mais cinq ans plus tard, la justice n’a pas remonté les filières pour établir qui étaient les commanditaires et les motifs de ces homicides. Le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi dénonce des crimes d’État, poursuit les enquêtes et soulève plusieurs questions sur la conduite des instructions. Faire la lumière sur ces deux assassinats était une promesse électorale formulée en 2015 par Béji Caïd Essebsi, actuel président de la République.

  • L’affaire Mustapha Kheder

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