Maroc : Ahmed Réda Chami, figure de la gauche, nommé à la tête du CESE
Ahmed Réda Chami, une figure de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), a été nommé le 3 décembre à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), par le roi Mohammed VI.
Ahmed Réda Chami avait été nommé ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne en 2016, et avait quitté le royaume en même temps que d’autres figures politiques, comme Khadija Rouissi ou Abdesselam Aboudrar, elles aussi appelées à représenter Rabat à l’étranger. Ahmed Réda Chami s’en revient au pays avec une nouvelle mission, à la suite de sa nomination le 3 décembre par le roi Mohammed VI : présider le Conseil économique, social et environnemental (CESE), institution indépendante consultative née en 2011.
Une figure de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), d’obédience sociale-démocrate, remplace donc Nizar Baraka, du parti nationaliste de l’Istiqlal. Si ce dernier jouissait de la confiance du Palais, sa double casquette – secrétaire général de son parti et président du CESE – lui était parfois reprochée par ses adversaires politiques.
Fin connaisseur de l’économie nationale
Ahmed Réda Chami est à la fois un homme d’appareil – il a été élu à la chambre basse marocaine et été membre du Conseil national de l’USFP -, un connaisseur du capitalisme marocain – il a été directeur général de Saham Group – et une personnalité ouverte sur l’étranger, comme en témoigne la longue décennie passée loin du royaume, autour des années 1990.
Ministre de l’Industrie et du Commerce entre 2007 et 2012 durant le gouvernement d’Abbas El Fassi, le nom d’Ahmed Réda Chami est aussi associé à celui de la dynamisation des secteurs de l’automobile, de l’aéronautique et de l’offshore dans le royaume.
Rapports alarmants du CESE
Les rapports du CESE, qui dispose d’un pouvoir d’autosaisine, animent depuis un certain temps le débat politique et social. Lors de l’accueil de la COP22 par le Maroc, à Marrakech en 2016, le Conseil avait placé la transition énergétique au cœur de son rapport annuel. Après une année 2017 mouvementée sur le front social, le conseil avait rendu un rapport annuel sous forme d’alarme, pointant les risques de rupture dans la société marocaine : « L’intolérance par rapport aux inégalités devient de plus en plus élevée, les citoyens étant plus conscients de leurs droits et exprimant davantage leur insatisfaction, leurs besoins et leurs attentes… »
Quelques jours avant l’accueil du Sommet mondial sur la migration, les 10 et 11 décembre à Marrakech, le Conseil a également donné sa vision de la migration au Maroc, appelant notamment à assurer un emploi décent aux personnes s’installant au Maroc.
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