Togo : l’opposition appelle à une journée « morte »

La principale coalition de l’opposition a appelé à une journée « Togo mort » mardi 4 décembre, jour de l’ouverture de la campagne des législatives du 20 décembre, pour demander l’arrêt du processus électoral auquel elle refuse de participer.

Lors d’une manifestation à Lomé, en 2017. © DR / Togo debout

Lors d’une manifestation à Lomé, en 2017. © DR / Togo debout

Publié le 4 décembre 2018 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons véritablement fait la démonstration samedi que nous voulons le changement dans ce pays », a déclaré dans une vidéo relayée dimanche soir sur les réseaux sociaux Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la coalition.

« Nous ne voulons pas d’élections frauduleuses dans ce pays. La prochaine étape, c’est la journée Togo mort que nous avons décrétée pour le 4 décembre, jour même de l’ouverture de la campagne électorale pour des élections frauduleuses que nous n’accepterons jamais », a-t-elle lancé.

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« Mardi doit être un grand jour, un jour de honte pour ceux qui croient qu’ils peuvent continuer à faire ce qu’ils veulent du destin de ce peuple », a-t-elle indiqué.

Samedi, des manifestations massives de partisans de ce regroupement de 14 partis politiques d’opposition ont eu lieu pour la troisième fois en l’espace de 15 jours à Lomé et dans d’autres villes du Togo.

Les législatives « auront bel et bien lieu le 20 décembre »

La coalition de l’opposition exige notamment la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités déjà menées par cette institution.

Dans une interview accordée à des médias locaux dimanche, le ministre de la Fonction publique a affirmé que les législatives « auront bel et bien lieu le 20 décembre ».

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« La campagne électorale démarre le 4 décembre. Ce qui est certain, c’est que l’État a pris toutes les dispositions et il mettra tout en œuvre pour sécuriser le processus électoral, garantir son bon déroulement et son aboutissement », a déclaré Gilbert Bawara.

« Nous sommes dans une situation où des partis politiques ont décidé librement – pour des raisons qui leur sont propres – de ne pas participer à ces élections. Il faut respecter leur choix », a-t-il ajouté.

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En septembre 2017, une marée humaine s’était emparée des rues de Lomé et de plusieurs grandes villes du Nord à l’appel de la coalition pour demander la démission du président Faure Gnassingbé. Ce dernier est au pouvoir depuis 2005, après la mort de son père, qui avait dirigé d’une main de fer le pays pendant 38 ans.

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