Matières premières : les recettes controversées de la Cnuced

Dans son « Rapport sur le commerce et le développement 2014 », publié le 10 septembre, la Cnuced incite les pays en développement, et en particulier l’Afrique, à accroître leurs revenus en taxant davantage les multinationales qui exploitent leurs sous-sols.

Le secteur des matières premières est la principale destination des investissements étrangers en Afrique. © Agencia Vale

Le secteur des matières premières est la principale destination des investissements étrangers en Afrique. © Agencia Vale

ProfilAuteur_AlainFaujas

Publié le 15 septembre 2014 Lecture : 1 minute.

La livraison 2014 du « Rapport sur le commerce et le développement », publié le 10 septembre par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) ne décevra pas ceux qui en attendaient des positions détonantes.

Non contente de fustiger les politiques de rigueur préconisées par le FMI ou la Banque mondiale et qui, selon elle, bloquent la croissance dans de nombreux États, la Cnuced incite les pays en développement, et en particulier l’Afrique, grande productrice de matières premières, à accroître leurs revenus en taxant davantage les multinationales qui exploitent leurs sous-sols.

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Afin d’attirer les investisseurs étrangers, les gouvernements leur offrent en effet des conditions fiscales plus qu’intéressantes, au point que, souvent, les caisses de l’État ne sont guère remplies. « Nous avons étudié au cas par cas la rente créée par le prix élevé des matières premières et nous avons constaté de grandes disparités, explique l’auteur principal du rapport, Alfredo Calcagno.

Changer les règles du jeu

De nombreux pays pourraient percevoir beaucoup plus de revenus de leurs sous-sols, car il leur est possible de changer les règles du jeu sans faire fuir les multinationales, comme le prouve l’exemple de la Bolivie. » Le Ghana, la Guinée, la RD Congo ou l’Afrique du Sud sont ainsi parvenus depuis quelques années à accroître leurs recettes minières.

Cet argent frais est vital si l’Afrique veut réussir les politiques industrielles que lui suggère de mettre en place la Cnuced, pour augmenter la valeur ajoutée de ses exportations, diversifier son appareil de production et créer les emplois dont elle a un besoin urgent.

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