Le Ghana lève 1 milliard de dollars à un taux plus faible que prévu
Le Ghana a émis le 11 septembre un eurobond de 1 milliard de dollars sur les marchés internationaux. Le carnet d’ordres pour ces obligations émises au taux relativement modéré de 8,125 % a atteint 3 milliards de dollars.
Il y avait de grandes incertitudes mais Accra peut désormais respirer. Le Ghana a réussi, ce jeudi 11 septembre, à lever 1 milliard de dollars à travers un emprunt obligataire sur les marchés internationaux.
L’émission, la troisième réalisée par le pays depuis 2007, a été un succès. Selon Seth Terkper, le ministre ghanéen des Finances, elle a été sur-souscrite à 3 milliards de dollars, au taux de 8,125 %, soit un à niveau moins élevé que ce que prévoyaient les analystes.
Producteur de cacao, d’or et de pétrole, « le pays aux trois richesses », comme on le surnomme, est en effet confronté des difficultés financières : l’inflation a atteint 15% en juin dernier, le cedi, la monnaie nationale, a vu sa valeur fondre de 40 % par rapport au dollar depuis le début de l’année, alors que la dette publique a frôlé les 52 % du PIB et le déficit budgétaire a dépassé 11 % du PIB en 2013.
>>> Voir aussi : l’Afrique subsaharienne face au spectre des déficits
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Perspectives
« Les investisseurs ont tenu compte des perspectives à long terme de l’économie ghanéenne. Nous avons toujours souligné que les perspectives à moyen terme de notre pays étaient brillantes », a avancé Seth Terkper, dans un communiqué repris par l’agence Reuters, pour expliquer le succès de cette opération.
« Nous espérons avec l’aide du Fonds monétaire international sortir très bientôt de nos difficultés actuelles », a-t-il ajouté.
Les autorités ghanéennes ont en effet fait appel, en août dernier, à l’aide FMI pour redresser l’économie du pays. Arrivés dans la capitale de l’ancienne Gold Coast le 9 septembre, les experts du Fonds ont entamé avec le gouvernement des discussions sur un programme d’assistance visant à rétablir la stabilité financière et à promouvoir la transformation économique.
Diversification
L’emprunt obligataire de ce 11 septembre devrait permettre au pays de rembourser une partie de ces emprunts antérieurs et de financer des grands projets nécessaires à la diversification de son économie. Le remboursement du capital devrait se faire en trois versements : deux de 333 millions de dollars en 2024 et 2025 puis un dernier de 334 millions de dollars en 2026, selon le ministre Seth Terkper.
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