Le rapport qui accuse
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Présidée par l’avocat Farouk Ksentini, la commission nationale d’enquête sur les personnes « disparues » pendant la « décennie noire » de la lutte contre l’islamisme armé (les années 1990) rendra son rapport définitif au président Abdelaziz Bouteflika le 31 mars prochain. Mais ses premières conclusions suscitent déjà quelque émoi dans les casernes : elles font en effet apparaître que des membres des services de sécurité algériens seraient responsables, « à titre individuel », de la disparition de cinq mille deux cents personnes soupçonnées d’être liées aux groupes terroristes. La commission suggère que les militaires et les policiers mis en cause soient traduits en justice, ce qui semble douteux : après approbation par voie référendaire, une amnistie générale devrait être proclamée au cours des prochains mois.
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