Maroc : le chanteur Saad Lamjarred remis en liberté, mais toujours sous contrôle judiciaire
La chanteur vedette de la pop marocaine Saad Lamjarred, mis en examen et placé en détention provisoire en France depuis mi-septembre, suite à des accusations de viol, a finalement été remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Le chanteur marocain Saad Lamjarred, mis en examen fin août pour viol et placé en détention provisoire mi-septembre, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris jeudi 6 décembre de source judiciaire.
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Dans un arrêt rendu la veille, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a infirmé une précédente décision, qui avait abouti le 18 septembre à son placement en détention. Le contrôle judiciaire du chanteur, interpellé le 26 août à Saint-Tropez suite à la plainte d’une jeune femme l’accusant de l’avoir violée la veille dans une boîte de nuit, lui interdit notamment de quitter la France et de se rendre dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Obligé de résider à Paris, il a également dû verser une caution de 75 000 euros, a-t-on précisé de même source, confirmant des informations du quotidien local Var-Matin.
Lamjarred mis en cause dans plusieurs enquêtes
La pop-star marocaine, dont les clips ont été visionnés des millions de fois sur le web, est visée par plusieurs enquêtes pour des faits similaires. En octobre 2016, il avait déjà été mis en examen puis écroué à Paris pour « viol aggravé » et « violences volontaires aggravées ». À la veille d’un concert qu’il devait donner, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte, affirmant avoir été agressée par le chanteur dans la chambre d’hôtel de ce dernier.
En avril 2017, le roi du Maroc Mohammed VI avait annoncé prendre en charge les frais d’avocats du chanteur
En avril 2017, Saad Lamjarred avait été remis en liberté sous bracelet électronique, à la suite d’une décision de la Cour d’appel de Paris. Le roi du Maroc Mohammed VI avait alors annoncé prendre en charge les frais d’avocats du chanteur. Mais depuis, le vent a tourné : le ténor du barreau parisien Éric Dupond-Moretti, qui le défendait, a en effet annoncé qu’il ne représenterait plus le chanteur, lequel n’a pas respecté ses consignes de discrétion.
Toujours en avril 2017, il avait été mis en examen pour « viol », dans une enquête ouverte après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été agressée et frappée par le chanteur en 2015 à Casablanca. Saad Lamjarred avait également été mis en cause aux États-Unis, dans une affaire de viol présumé datant de 2010, mais les poursuites avaient été abandonnées.
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