La Foire internationale de Djibouti se met à l’heure de Tokyo
Pour sa deuxième foire internationale, qui se déroule du 4 au 10 décembre, la Chambre de commerce de Djibouti a instauré des journées thématiques dédiées à certains de ses partenaires commerciaux : la France, l’Éthiopie, les États-Unis et le Japon, avec lequel le pays fête cette année ses quarante ans d’amitié.
Origamis, calligraphie, arts martiaux et kimonos étaient en vedette, jeudi 6 décembre, à la deuxième Foire internationale de Djibouti, dont la deuxième édition se déroule du 4 au 10 décembre. Mais au-delà de ce folklore, ce sont les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays, nouées en 1978 – un an après l’indépendance de Djibouti – que la Chambre de commerce, organisatrice de l’événement, souhaitait mettre en avant.
Les Japonais sont relativement peu nombreux dans le pays. Ils sont une centaine de civils – personnels de l’ambassade, coopérants économiques et volontaires -, estime Toru Togawa, le représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), auxquels il faut ajouter les militaires des Forces d’auto-défense maritime japonaises, qui ont installé en 2010 un établissement permanent de lutte contre la piraterie. Il n’empêche, les projets de coopération entre les deux pays sont nombreux.
Les Japonais réalisent notamment les études préparatoires à la réhabilitation de la RN1, qui relie le pays à l’Éthiopie. Ils fournissent des équipements de traitement des déchets, ont construit le Centre de formation des enseignants des écoles fondamentales (CFEEF) et appuient également l’enseignement scientifique et la formation des agents médicaux.
Premiers essais géothermiques espérés pour fin 2019
Le pays du Soleil levant prend aussi en charge 80 % du projet géothermique développé sur le site de Hanle-Garabayis, près du lac Abbé, à 130 kilomètres de Djibouti-Ville. « Nous en sommes encore à la phase de préparation : il faut réaliser des forages très profonds, mais aussi construire une piste d’accès », précise Toru Togawa, qui compte commencer les essais « fin 2019, début 2020 ». Aucune date d’entrée en production n’a été avancée par Toru Togawa.
>>> À LIRE : Géothermie : Djibouti à toute vapeur
Cette journée japonaise, à laquelle le président Ismaïl Omer Guelleh a participé en fin de matinée, faisait suite à une précédente journée dédiée à l’Éthiopie. Lors de l’ouverture de la Foire internationale de Djibouti, ce sont les partenariats avec la France qui ont été mis en avant. La journée de clôture, lunbdi 10 décembre, sera quant à elle dédiée aux États-Unis.
Ces journées thématiques par pays sont une nouveauté de cette deuxième édition. Mais on trouve toujours, comme l’année dernière, les exposants de tous les secteurs qui présentent leurs activités, des biens de consommation courante aux opérateurs immobiliers, en passant par les clubs d’entrepreneurs et les artisans.
« Nous avons créé cette foire en 2017 car il n’existait pas à Djibouti d’événement économique à dimension internationale permettant aux différents acteurs de se rencontrer et de nouer des relations d’affaires », précise Youssouf Moussa Dawaleh, le président de la Chambre de commerce, heureux du succès de l’événement : trois jours après son ouverture, la foire avait déjà enregistré 10 000 entrées, contre 11 000 pour l’ensemble de l’édition 2017. 320 entreprises et organisations y tenaient un stand, contre un peu plus de 200 en 2017.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan