Tunisie : le Conseil de sécurité nationale, une arme au service de Béji Caïd Essebsi ?

Interpellé par le comité de défense Belaïd-Brahmi, Béji Caïd Essebsi a saisi le Conseil de sécurité nationale – qu’il préside. Alors qu’Ennahdha accuse le chef de l’État d’ingérence politique, ses responsables mettent en avant la « collégialité » de l’organe. Qu’en est-il ? Décryptage.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, lors d’un discours à Tunis, en mai 2017 (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi, lors d’un discours à Tunis, en mai 2017 (image d’illustration). © Hassene Dridi/AP/SIPA

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Publié le 7 décembre 2018 Lecture : 6 minutes.

Une manifestation dans le centre-ville de Tunis à la suite de l’assassinat de l’opposant Chokri Belaïd, en février 2013. © Amine Landoulsi/AP/SIPA
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Tunisie : les affaires Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi relancées

Six ans après les assassinats des leaders de la gauche Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, qui avaient ébranlé en 2013 la Tunisie post-révolutionnaire, les enquêtes pour retrouver leurs commanditaires ont été relancées par les révélations successives d’un comité de défense pugnace.

Sommaire

Le Conseil de sécurité nationale a débattu jeudi 29 novembre des informations transmises par le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, leaders de la gauche tués par balle respectivement en février et juillet 2013. En relation avec ces assassinats, des dossiers accusent Ennahdha d’avoir à l’époque formé un appareil sécuritaire secret ainsi qu’un plan pour éliminer Béji Caïd Essebsi en personne.

S’il a rappelé que c’était à la justice de trancher sur cette question, le chef de l’État a toutefois qualifié à cette occasion ces informations de « probables ». Il n’a pas hésité à y faire passer un message personnel en déclarant : « Je ne crains personne, encore moins Ennahdha ».

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