[Tribune] Le foot africain doit tout à ses joueurs… et rien à ses dirigeants

Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun est révélateur des rapports entre football africain, politique et relations internationales. Les victoires africaines doivent tout aux générations successives des footballeurs africains et non aux dirigeants de la CAF ou de la Fifa, selon Fred Eboko.

Une supportrice de l’équipe nationale camerounaise, en juin 2017 à Sotchi. © Thanassis Stavrakis/AP/SIPA

Une supportrice de l’équipe nationale camerounaise, en juin 2017 à Sotchi. © Thanassis Stavrakis/AP/SIPA

fred ekobo
  • Fred Eboko

    Directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), à Paris.

Publié le 12 décembre 2018 Lecture : 4 minutes.

Lors du match Cameroun – Allemagne, le 25 juin 2017. © Thanassis Stavrakis/AP/SIPA
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CAN 2019 : le grand cafouillage

Estimant que le Cameroun n’était pas prêt à accueillir la Coupe d’Afrique des nations de football 2019, la CAF lui a retiré le 30 novembre l’organisation de la compétition. Appel à candidatures, qualification incertaine des Lions indomptables, vraie-fausse candidature du Congo-Brazzaville… le grand cafouillage règne autour de la CAN 2019.

Sommaire

En annonçant, le 30 novembre, le retrait au Cameroun de l’organisation de la CAN 2019, la CAF a provoqué une déflagration paradoxalement attendue. Relayé par tous les médias internationaux et commenté dans toute l’Afrique du football, ce désaveu est révélateur à la fois des problèmes de gouvernance au Cameroun et des rapports entre football africain, politique et relations internationales. La gouvernance pathologique qui guide et enterre les grands projets du Cameroun intervient dans le contexte plus général de la mondialisation de la gouvernance du football africain.

>>> À LIRE – CAN 2019 : le grand cafouillage

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