Ce qui est rare est cher

Publié le 3 janvier 2005 Lecture : 1 minute.

Demander à un patron ou à un haut fonctionnaire ses bonnes adresses à Paris semble aussi indiscret que lui demander son salaire. S’il ne regarde pas à la dépense, il ne veut surtout pas que ça se sache. Il serait fort marri que l’on crie sur tous les toits qu’il passe ses nuits au Ritz ou au Meurice, palaces qui facturent entre 700 et 800 euros la chambre, et qu’à d’autres occasions il lui arrive aussi de séjourner au Crillon, la plus prestigieuse des adresses parisiennes (place de la Concorde), ou encore au Balzac (400 euros la nuit) ou au Lancaster (à partir de 500 euros), s’il est sensible à un charme plus discret.
Il ne dira pas non plus qu’à midi il a succombé aux délicieux mets asiatiques proposés chez Diep (menus à 78 euros), et qu’à l’heure du dîner il a rendez-vous à l’Étoile (à partir de 70 euros). Avant, il aura siroté une Rose royale (un cocktail champagne et framboise 24 euros) au bar du Plaza Athénée, histoire de se détendre. À minuit passé, vous le croiserez au Club VIP ou au Man Ray, en tout cas non loin des Champs-Élysées. Jamais il n’avouera qu’avant de reprendre son avion il a décidé à la dernière minute de
faire un détour par le faubourg Saint-Honoré, il s’est équipé d’une paire de chaussures (entre 400 et 500 euros) et d’une cravate (108 euros). Dans une certaine boutique, il a aussi choisi quelques babioles pour son épouse, des bijoux fantaisie (entre 100 et 300 euros). Elle lui avait aussi confié une liste de parfums et de produits de beauté (Chanel, Lancôme, Clarins), mission dont il s’acquittera dans la zone duty-free de l’aéroport. D’ailleurs là, comme il sera un peu en avance, nul doute qu’il fera un petit crochet par la boutique Dolce Gabana Mais nous n’en saurons rien !

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