Blocs pétroliers aux enchères

Publié le 24 décembre 2004 Lecture : 1 minute.

Décidément, le golfe de Guinée suscite bien des convoitises. Une trentaine d’entreprises ont en effet manifesté leur intérêt pour les cinq blocs pétroliers que viennent d’ouvrir le Nigeria et São Tomé, proposant pas moins de 433 millions de dollars pour décrocher le droit de forer la zone d’exploitation conjointe (ZEC) que se partagent les deux pays riverains.
Le bloc 4 a établi un record puisque, parmi les dix offres formulées, l’américain ECL International a proposé 175 millions de dollars, devançant les compagnies nigériane Conoil (150 millions) et américaine Vintage Oil & Gas (135 millions). Lors de la première mise aux enchères, effectuée entre avril et octobre 2003, le lot le plus intéressant (bloc 1) avait été adjugé pour 123 millions de dollars à un consortium formé par ChevronTexaco (51 %), ExxonMobil (40 %) et le norvégien Equity Energy Resource (9 %). L’adjudication définitive des cinq blocs devrait être bouclée en février. D’ici là, les responsables de la Joint Development Authority (JDA) devront évaluer les capacités techniques des compagnies ayant formulé des offres financières.
Conformément à un accord conclu en 2001 entre les deux pays, l’État santoméen touchera 40 % de ces revenus, contre 60 % pour le Nigeria. Ce qui, pour São Tomé, l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, représente tout de même une somme colossale. Selon les estimations officielles, la zone d’exploitation conjointe recélerait entre 6 milliards et 10 milliards de barils de brut. Le Nigeria compte d’ailleurs sur la ZEC pour porter sa capacité de production à 4 millions de barils par jour d’ici à 2010.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires