Vaccin antipaludique en attente
Publié le 28 janvier 2003 Lecture : 1 minute.
Depuis 1998, une quarantaine de vaccins ont fait l’objet de recherches. Avant cette date, des études avaient déjà concerné des candidats vaccins, notamment celui de Manuel Patarroyo (SP f 166), dont les essais chez l’homme en Colombie et en Zambie ont donné des résultats intéressants mais insuffisants, notamment chez les enfants, en zone d’endémie. En l’état actuel, les candidats vaccins les plus prometteurs restent nombreux :
1/ Vaccins à partir d’antigènes du parasite susceptibles d’entraîner une immunité humorale (anticorps).
a) RTS-S (antigène parasitaire + antigène de l’hépatite B). Étudié par GlaxoSmithKline et l’US Army. Essai peu probant en Gambie.
b) RTS-S + autres antigènes. Testé à Oxford sur des volontaires. Essai en Gambie par la London School of Tropical Medicine.
c) Association de trois antigènes du parasite présents dans les globules rouges. Essai en Papouasie-Nouvelle-Guinée. d) Vaccins Pasteur à partir d’antigènes du stade mérozoïte. En cours de développement. e) Initiative européenne de vaccination : étude de deux vaccins de synthèse peptidique. 2/ Vaccins à partir de l’ADN du parasite codant la fabrication de plusieurs antigènes parasitaires. a) ADN « nu » + adjuvant viral. Essai en Gambie. Résultats prometteurs. Serait peu cher. b) Must Do. Coopération US Navy et Usaid. Études aux États-Unis et au Ghana.
3/ Voies nouvelles. a) Stimulation de l’immunité cellulaire. Cette immunité de type lymphocytaire semble démontrée par une étude australienne récente réalisée par transmission contrôlée du paludisme. Une méthode préventive développant cette immunité peut être envisagée. b) Action antitoxique. Dans le cadre d’un essai préliminaire chez la souris, un chercheur australien envisage une prévention à partir de l’endotoxine parasitaire. c) Thérapie génique. Peut être envisagée depuis le décryptage réussi des génomes du moustique et du parasite.
