Troisième round pour la paix

Au menu des négociateurs réunis à Nairobi, la formation d’un gouvernement d’union nationale et le partage des revenus pétroliers.

Publié le 28 janvier 2003 Lecture : 1 minute.

C’est reparti. Les pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Sud ont repris, le 22 janvier, à Nairobi avec un retard d’une semaine. Les représentants de Khartoum avaient fait faux bond à la date du 15 janvier initialement fixée pour ce troisième round à la suite d’un désaccord sur l’aire géographique objet des négociations.
Celles-ci sont censées concerner le sud du pays, mais les rebelles du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLA, sudiste) veulent administrer, en plus du Sud, de nouvelles zones situées dans le centre du pays : Abyei (dans la province du Kordofan Ouest), les montagnes de Nuba (dans le Kordofan Sud) et le sud de la province du Nil Bleu.
L’intervention des médiateurs américains, européens et kényans a permis de surmonter cet obstacle, mais les négociateurs doivent maintenant se concentrer sur des questions non moins délicates. La première est la formation d’un gouvernement d’unité nationale et les relations entre celui-ci et le futur gouvernement du Sud- Soudan. Ces dispositions concerneront la période intérimaire de six ans avant la tenue d’un référendum permettant aux populations du Sud de se prononcer sur leur maintien dans le cadre d’un Soudan uni ou la séparation.
La deuxième question à l’ordre du jour est le partage des revenus de l’exploitation pétrolière, car les gisements, sous contrôle gouvernemental, sont en partie situés dans le Sud. Ces revenus sont estimés à 800 millions de dollars en 2002.
Depuis la signature, en juillet 2002, de l’accord de Machakos définissant le cadre et les principes de base des pourparlers de paix, les négociations progressent cahin-caha.
Elles ont cependant permis de résoudre des questions épineuses telles que la liberté religieuse pour les chrétiens, auxquels la charia (loi islamique) ne sera pas applicable, et la conclusion, en octobre, d’un accord provisoire pour la cessation des hostilités dans l’ensemble du pays. Cet accord est valable jusqu’en mars prochain, ce qui signifie que les résultats de ce troisième round seront cruciaux.

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