Touche pas à Mickey !
C’est une victoire de plus à l’actif des majors américaines. Encore une fois, leur lobbying a fonctionné à merveille. La Cour suprême américaine a décidé d’accorder vingt ans supplémentaires de protection des droits d’exploitation du dessin animé Mickey Mouse, propriété de Disney. De même, les oeuvres de Scott Fitzgerald comme celles de George Gershwin attendront aussi vingt ans avant de tomber dans le domaine public. Très actif, le groupe Disney a fait savoir que la protection des droits restait vitale pour la survie d’une industrie qui contribue à la richesse nationale à hauteur de plus 500 milliards de dollars par an et qui concerne des centaines de milliers d’emplois dans tous les pays. La loi américaine de protection des droits date de 1790. Elle a été amendée en 1976. Elle prévoit de protéger un auteur de son vivant et cinquante ans après sa mort. Quand il s’agit de l’oeuvre d’une société, les droits sont protégés pendant soixante-quinze ans. La loi de 1998 a offert vingt années supplémentaires. Assis sur leur héritage, les grands groupes de médias ne sont pas prêts à abandonner cette guerre des droits. Mais un autre enjeu s’ouvre aujourd’hui de l’autre côté de l’Atlantique. Les enregistrements de la Callas et d’Elvis Presley devraient très prochainement tomber dans le domaine public en Europe. L’influence des majors américaines va-t-elle s’exporter outre-Atlantique ?
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