Afrique du Sud : un salaire minimum en vigueur dès le 1er janvier

Quelque 6 millions de travailleurs « pauvres » d’Afrique du Sud bénéficieront dès le 1er janvier 2019 d’un salaire minimum, une première dans l’économie la plus industrialisée du continent, a annoncé vendredi le président Cyril Ramaphosa.

Cyril Ramaphosa, le 20 décembre 2017 à une conférence du Congrès à Johannesburg. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Cyril Ramaphosa, le 20 décembre 2017 à une conférence du Congrès à Johannesburg. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Publié le 8 décembre 2018 Lecture : 1 minute.

« C’est un progrès historique pour les travailleurs d’Afrique du Sud, qui ont été exploités pendant des générations », a salué le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d’un discours à Johannesburg.

« C’est aussi un grand progrès pour le mouvement syndical (…) et pour tout le monde du travail car il démontre l’engagement des employeurs pour des salaires plus justes et de meilleures conditions de travail », a-t-il ajouté.

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Un montant insuffisant pour les EFF

Fixé à 20 rands (1,3 euro) l’heure ou 3 500 rands par mois, le salaire minimum va profiter à 70% des travailleurs agricoles et à 90% du personnel de maison, selon le gouvernement. Son entrée en vigueur intervient cinq mois avant les prochaines élections générales.

Ancien syndicaliste reconverti en homme d’affaires à succès, Cyril Ramaphosa a pris les rênes du Congrès national africain (ANC) au pouvoir en décembre puis celle du pays en février derniers, après la démission du très controversé Jacob Zuma. La loi prévoit toutefois que les entreprises en difficulté financières seront dispensées de l’appliquer.

Il a promis de relancer l’économie du pays, caractérisée par une croissance molle et un chômage de masse (27%), et d’éradiquer la corruption qui a marquée l’ère de son prédécesseur. Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), avait voté contre le salaire minimum, estimant qu’il allait se traduire par « d’importantes pertes d’emplois ».

Le parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema avait lui, comme plusieurs syndicats, estimé que son montant était insuffisant.

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