Pourquoi Eyadéma a boycotté le Sommet de Paris

Publié le 28 janvier 2003 Lecture : 1 minute.

En dépit de l’insistance de l’Élysée Michel de Bonnecorse, le « monsieur Afrique » de Jacques Chirac, lui a, en vain, téléphoné pour le faire changer d’avis , Gnassingbé Eyadéma était absent du Sommet ivoirien de Paris, les 25 et 26 janvier. Motif officiel : la célébration, le 24 janvier, du vingt-neuvième anniversaire de l’accident
d’hélicoptère dont il a été victime à Sarakawa une cérémonie à
laquelle le président togolais ne manque jamais de participer.
En fait, Eyadéma, qui préside par ailleurs le groupe de contact de la
Cedeao sur la crise ivoirienne, n’a guère apprécié la manière dont
les Français ont interrompu les négociations de Lomé pour les transférer à Marcoussis, sans lui demander son avis. « Si Paris
avait mis tout son poids dans la balance, on aurait pu obtenir chez
nous ce qui a été obtenu là-bas », dit-on au palais de Lomé-II, où
l’on déplore en outre qu’aucun représentant togolais n’ait été associé
aux pourparlers. Enfin, l’entourage d’Eyadéma soupçonne mezza voce le Quai d’Orsay de n’avoir pas réellement souhaité la venue à Paris du chef de l’État, par crainte de frictions avec le président en exercice de la Cedeao, le Sénégalais Abdoulaye Wade (les relations entre les deux hommes sont notoirement tendues).
S’il ne s’est pas rendu à la « convocation » de Chirac, Eyadéma a
néanmoins dépêché en France son Premier ministre et son ministre de la Défense.

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