Or et devises : les riches s’appauvrissent

Publié le 28 janvier 2003 Lecture : 1 minute.

En huit ans, les pays industrialisés ont vu leur part dans les réserves mondiales en or et en devises passer de 53 % à la fin de 1993 à 41 % au terme de 2001. C’est en 1995 que l’égalité a été atteinte avec les pays en développement, et depuis l’écart ne cesse de se creuser à mesure que les pays pauvres se développent. Ce phénomène, passé inaperçu auprès des analystes, est révélé par une compilation des statistiques du Fonds monétaire international (FMI). Les réserves sont calculées pour chaque pays membre du FMI en additionnant les devises en monnaies convertibles, et le stock d’or évalué au cours officiel (35 dollars l’once). Le total est converti, pour permettre la comparaison, dans l’unité de compte du FMI, les Droits de tirages spéciaux (DTS). La contre-valeur d’un DTS en janvier est de 1,30 euro, 1,36 dollar américain ou 850 F CFA (voir cotation quotidienne de toutes les monnaies sur le site http://www.imf.org/external/np/ tre/sdr/drates/rmcdwn4.htm).
Fin 2001, les pays industrialisés disposaient de 711 milliards de DTS, contre 1 022 milliards pour les pays en développement. 80 % des réserves des pays riches appartiennent à huit pays, en tête desquels se trouve le Japon, avec 315 milliards, soit six fois le montant des États-Unis. Parmi les régions en développement, c’est l’Asie qui accapare la plus grosse part (80 %), contre 12 % pour l’Amérique latine, 11 % pour l’Europe centrale et orientale et 8 % pour l’Afrique.

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