Togo : un enfant tué au cours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre
Au moins une personne, un enfant, a été tuée par balle samedi au cours d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans certains quartiers de Lomé notamment à Agoè, banlieue nord de la capitale, a indiqué le ministre de la sécurité.
![Lors d’une manifestation à Lomé, en 2017. © DR / Togo debout](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2018/02/14/manif-togo.jpg)
Lors d’une manifestation à Lomé, en 2017. © DR / Togo debout
« Il s’agit d’un enfant tué par balle par des individus à bord d’un véhicule 4X4, sans plaque. Des recherches sont actuellement en cours, pour retrouver le véhicule et les auteurs », a déclaré à l’AFP, le général Yark Damehane.
Il y aurait « un autre décès. Nous n’avons pas encore la confirmation. Un communiqué sera publié dans la soirée », a-t-il poursuivi.
La principale coalition de l’opposition qui n’a pas présenté de listes pour les élections législatives du 20 décembre, dénonçant des « irrégularités », a appelé à de nouvelles manifestations, pendant une dizaine de jours à partir de ce samedi pour exiger l’arrêt du processus électoral.
Manifestations interdites
Ces manifestations sont interdites par le gouvernement qui a évoqué le « risque très élevé de troubles graves à l’ordre public », alors que la campagne électorale a démarré depuis mardi.
Dans certains quartiers, notamment à Agoè, des jeunes ont dressé des barricades et brûlé de pneus. Les forces de l’ordre ont réagi, faisant usage de gaz lacrymogènes, avec des courses poursuites dans la zone.
Dans certaines villes à l’intérieur du pays notamment à Sokodé et à Bafilo, des jeunes qui tentaient de se rassembler, ont été également dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
La coalition réclame notamment des réformes constitutionnelles pour permettre la limitation des mandats présidentiels et, pour ce qui est des législatives, la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités déjà menées par cette institution.
Les Eglises évangéliques, presbytériennes et méthodistes du Togo ont appelé mercredi à un « report de quelques mois » de ces élections, dénonçant « les conditions non consensuelles » dans lesquelles est organisé le scrutin.
Le 7 décembre, les « cadres musulmans » du Togo ont également appelé à un « report » de ces élections.
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