Le dispositif en détail

Publié le 28 janvier 2003 Lecture : 1 minute.

Voté le 18 mai 2000 par le Congrès américain, sous le mandat de Bill Clinton, le régime de l’Agoa n’a pas perdu ses prérogatives malgré l’arrivée au pouvoir de George W. Bush et une majorité républicaine dans les deux Assemblées. C’est grâce à l’appui de quelques sénateurs, dont Jim McDermott, et aux actions de lobbying de groupes d’entreprises comme le Corporate Council on Africa que la loi a pu être adoptée. Elle est entrée en vigueur en 2001 avec, à l’époque, trente-cinq pays éligibles. Aujourd’hui, c’est trente-huit pays, d’Afrique subsaharienne exclusivement, qui peuvent bénéficier des avantages que présente l’Agoa, l’éligibilité étant définie chaque année par le président américain en fonction de l’état de droit qui règne dans le pays en question et de son respect des règles de l’économie de marché. Ainsi, cette année, le Gambie et la République démocratique du Congo ont-elles été acceptées pour participer à la loi, tandis que l’Érythrée et le Swaziland ont reçu des lettres de rappel de la part de l’administration américaine, leur enjoignant de se conformer aux critères internationaux de respect des droits de l’homme afin de garder leur éligibilité à l’Agoa en 2004.
Les États bénéficiaires de l’Agoa sont exonérés de droits de douane (qui peuvent habituellement grimper jusqu’à 17,5 %) à l’entrée de leurs produits aux États-Unis. Une liste de 6 000 produits a été établie par Washington, dans des domaines aussi variés que l’énergie (pétrole, gaz…), les vêtements (robes de mariées, chaussures…), l’agroalimentaire (jus de fruits, fromages, céréales…), les matières premières (aluminium, fer…), les animaux (oies, chèvres…), les machines ou encore les produits chimiques.

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