Il faut sauver le bassin du Congo

Lancement, à Paris, du partenariat international le plus ambitieux depuis le Sommet mondial de Johannesburg, en août-septembre 2002.

Publié le 28 janvier 2003 Lecture : 1 minute.

Le Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg en 2002 commence à porter ses fruits. La première réunion sur les forêts du bassin du Congo s’est tenue à Paris du 21 au 23 janvier. Deuxième « poumon » de la planète après l’Amazonie, cet ensemble de près de 20 millions d’hectares est menacé par la déforestation et les atteintes à la biodiversité. Sa sauvegarde représente donc un enjeu mondial. C’est la raison pour laquelle les gouvernements occidentaux ont décidé, conjointement avec des organisations non gouvernementales (ONG) et des entreprises privées, de rassembler leurs fonds et leurs forces vives pour venir au secours de la région.

À Paris, les vingt-neuf partenaires, dont six ministres des pays concernés (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et RDC), ont défini les actions à entreprendre et précisé les budgets qui seront accordés. Principaux contributeurs : les États-Unis, à hauteur de 53 millions de dollars sur quatre ans, confirmant ainsi l’intérêt qu’ils portent à une région riche en hydrocarbures, et la France, avec 50 millions d’euros sur trois ans. Le représentant américain, Jeffry Burnam, secrétaire adjoint à l’Environnement, a pourtant souligné que son implication dans le partenariat n’avait absolument rien à voir avec le pétrole et que les États-Unis ont toujours été présents en Afrique centrale, notamment par le biais d’ONG.

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L’agenda du partenariat n’a pas été clairement précisé, mais les objectifs prioritaires sont la réalisation de 10 millions d’hectares de parcs naturels et d’espaces protégés (sur 5 millions existant aujourd’hui), et l’aménagement de concessions forestières sur 20 millions d’hectares, dont la gestion sera méticuleusement surveillée. « Cette action s’inscrit dans la logique du Nepad », a souligné Pierre-André Wiltzer, le ministre délégué français à la Coopération, soutenu par Henri Djombo, ministre congolais des Forêts et de l’Environnement.

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