Nigeria : deux soldats tués dans une nouvelle attaque de Boko Haram

Deux soldats ont été tués dans l’attaque d’une base militaire du nord-est du Nigeria par des combattants présumés du groupe islamiste Boko Haram, ont indiqué des sources de sécurité dimanche.

Un soldat nigérian près d’un checkpoint à Gwoza, au Nigéria, le 8 avril 2015 (photo d’illustration). © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Un soldat nigérian près d’un checkpoint à Gwoza, au Nigéria, le 8 avril 2015 (photo d’illustration). © Lekan Oyekanmi/AP/SIPA

Publié le 9 décembre 2018 Lecture : 1 minute.

L’attaque lancée par des hommes armés et un kamikaze a eu lieu samedi dans le village de Gulumba, dans le district de Bama, dans l’État de Borno.

L’utilisation de bombes humaines est caractéristique de la faction de Boko Haram dirigée par Abubakar Shekau, connue pour opérer dans la région. Le mois dernier, Shekau avait publié une vidéo revendiquant des attaques contre des soldats à Gulumba.
« Nous avons perdu deux soldats et deux autres ont été blessés dans l’attaque de la faction Shekau », a déclaré une source militaire.

la suite après cette publicité

« Les terroristes sont arrivés dans neuf camions, accompagnés d’un kamikaze vers 17h50 (16h50 GMT) et ont attaqué la base », a-t-on ajouté.  Selon une deuxième source qui a confirmé le bilan, le kamikaze a tenté d’infiltrer la base mais a été « neutralisé ». « Les terroristes se sont heurtés à une résistance acharnée et ont été contraints de se retirer », a-t-on ajouté.

22 attaques contre des bases militaires

Les attaques de combattants fidèles à Shekau ont considérablement diminué au cours des derniers mois, ce que des sources attribuent à la mauvaise santé du jihadiste. Au lieu de cela, la faction de Boko Haram soutenue par l’organisation de l’Etat islamique, la Province islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) a été accusée de ou a revendiqué une vague d’attaques contre l’armée depuis juillet.

L’ISWAP s’est séparée de la faction de Shekau à la mi-2016 pour protester contre les massacres de civils par cette dernière et s’est engagée à ne frapper que des cibles militaires ou gouvernementales.

L’AFP a dénombré 22 autres attaques contre des bases militaires depuis la mi-juillet, dont deux jeudi et vendredi derniers.
Samedi également, trois civils ont été tués dans des combats entre des militaires et l’ISWAP à Jakana, à une trentaine de kilomètres de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri.

la suite après cette publicité

Plus de 27 000 personnes ont été tuées depuis le début de l’insurrection en 2009 et 1,8 million sont toujours sans abri.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Mini-sommet à N’Djamena pour coordonner la lutte contre Boko Haram

Contenus partenaires