Angola : le FMI approuve un soutien financier de 3,7 milliards de dollars sur trois ans
L’Angola a obtenu un prêt de 3,7 milliards de dollars sur trois ans de la part de l’institution de Bretton Woods. Une aide conditionnée à une politique macroéconomique plus restrictive et à des réformes structurelles.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le 7 décembre que son conseil d’administration avait approuvé un prêt de 3,7 milliards de dollars (3,2 milliards d’euros) pour l’Angola, destiné à soutenir un programme de réformes économiques. Cette décision permet le déblocage immédiat d’un premier versement d’environ 990 millions de dollars.
D’une durée de trois ans, cette facilité de crédit « va aider l’Angola à rétablir la soutenabilité externe et budgétaire et à jeter les bases d’une diversification économique durable, impulsée par le secteur privé », détaille la communication du FMI. Dans ce cadre, le pays va devoir mettre en place des coupes budgétaires – destinées à modérer l’endettement public, qui s’établit à 80,5 % du PIB cette année –, rendre plus flexible le régime de change et implémenter une politique monétaire visant à réduire l’inflation, actuellement de 20,5 %.
Un soutien sollicité en juillet 2018
Les autorités angolaises avaient annoncé en août 2018 avoir sollicité le soutien financier du FMI en raison d’une croissance plus faible que prévue. Dans le cadre de ses efforts pour rétablir la stabilité économique du pays, le gouvernement angolais a dévalué le kwanza de 45 %, rendu plus transparent le mécanisme d’allocation des devises et remis en cause un certain nombre de monopoles liés à la famille dos Santos. Mais les résultats de ces réformes se font pour l’instant attendre.
Le deuxième producteur africain de pétrole a en effet été durement touché par la baisse des prix du brut, ce qui a entraîné une pénurie de liquidités en dollars et a découragé de nombreux investisseurs étrangers. Après – 2,6 % en 2016 et -2,5 % en 2017, le FMI anticipe une troisième année de récession pour 2018 avec -0,1 % en 2018, soit un niveau bien en-dessous des prévisions gouvernementales, qui étaient de 4,9 % pour cette année. L’institution internationale prévoit néanmoins un rebond en 2019, avec 3,1 % de croissance.
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