Bozizé crée son parti
Le général François Bozizé, qui s’est discrètement entretenu avec Amara Essy, le président intérimaire de l’Union africaine, le 23 janvier à Paris, va transformer son mouvement de rébellion armée en parti. Son nom : le Rassemblement des patriotes pour un renouveau en Centrafrique (RPRC). Bozizé, dont les troupes contrôlent toujours une bonne partie du nord et du centre du pays, entend ainsi participer au dialogue national ouvert par le président Patassé. Dans la capitale française, l’ancien chef d’état-major travaille en étroite collaboration avec la Coordination des patriotes centrafricains (CPC), regroupement de toutes les tendances de l’opposition de l’extérieur (à l’exception du petit parti de Charles Massi), que dirige l’ancien bras droit de Jean-Paul Ngoupande, le très actif Karim Meckassoua. À court terme, tous exigent l’ouverture de négociations avec le chef de l’État et une amnistie générale des rebelles. À moyen terme, ils sont favorables à la mise en place d’un gouvernement de transition, assortie de l’engagement formel de Patassé de ne pas se représenter à l’issue de son mandat, à la fin de 2005. Inutile de préciser que ce dernier n’est pas sur la même longueur d’onde…
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