PSA et la Stafim s’apprêtent à commercialiser leur premier pick-up assemblé en Tunisie

Les 25 premiers Pick-up – le nouveau véhicule Peugeot spécialement conçu pour le continent – assemblés dans la zone industrielle d’El Mghira, en Tunisie, viennent de sortir des chaînes de montage. Il ne leur reste plus qu’à subir un dernier test qualité avant de pouvoir être commercialisés.

L’un des premiers pick-up assemblés à El Mghira, en Tunisie. © DR

L’un des premiers pick-up assemblés à El Mghira, en Tunisie. © DR

Publié le 14 décembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Khaled Abdessamad, chef du projet et directeur industriel de la Stafim, le partenaire tunisien de Peugeot, espère que l’usine d’assemblage, inaugurée en grande pompe le 25 juillet dernier, pourra lancer ses Pick-up sur le marché d’ici la fin du mois de décembre et au plus tard début janvier.

« Nous avons misé sur la qualité propre à notre marque », précise le cadre, qui compte sur la réputation du constructeur pour contrer la concurrence, notamment chinoise. Le modèle est pourtant l’adaptation pour le marché africain d’un véhicule produit et commercialisé depuis une dizaine d’années par DongFeng, le partenaire chinois et actionnaire du groupe PSA.

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En 2019, Peugeot projette de construire entre 2 500 à 2 900 véhicules. KP0, le « nom de code » donné au projet est destiné au marché africain et principalement à la Tunisie, la Libye, l’Algérie et le Nigeria. 900 Pick-up resteront sur le marché tunisien, le reste étant destiné à l’exportation.

Un taux d’intégration de 32 %

Sur le marché africain des pick-up, où Peugeot est actuellement deuxième derrière le leader Isuzu – dont le modèle D-Max est lui aussi assemblé en Tunisie -, la Stafim se targue d’un taux d’intégration de 32 %, qu’elle compte voir grimper à 43 % lorsque l’usine aura atteint sa vitesse de croisière.

Une dizaine de pièces de ce Pick-up, parmi lesquels les pneus, les amortisseurs et la batterie, sont fabriqués en Tunisie, impliquant 18 entreprises locales, dont le fabricant de pneumatiques tunisien Amine. Entre emplois directs et indirects, l’unité de production génère 200 emplois dont 7 ingénieurs et 5 techniciens supérieurs, précise Khaled Abdessamad, selon lequel ces emplois pourraient doubler si les commandes décollent – l’usine possède actuellement une capacité de production de 8 véhicules par jour.

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Marché tunisien en berne

Parallèlement à l’arrivée sur le marché de ces premiers véhicules, la Stafim planche sur un nouveau projet, baptisé « KP1 » et tenu secret pour l’instant, pour conquérir d’ambitieuses parts de marché en Afrique. « Pick-up est notre premier projet, mais c’est avec KP1 que nous comptons réellement créer la différence », explique Jaouhar Brigui, responsable du développement commercial de la Stafim. L’ambition de PSA n’est en effet rien de moins que de lancer un nouveau modèle par an pour répondre aux besoins spécifiques des automobilistes de la région Afrique et Moyen-Orient, qui représente environ 150 000 véhicules en dehors de l’Iran, le premier marché du groupe.

En Tunisie, le marché des voitures neuves a accusé durant les onze premiers mois de 2018 un recul de 19 % par rapport à la même période en 2017, à 45 929 véhicules vendus, selon la Chambre nationale des concessionnaires et constructeurs automobiles. Une baisse que Jaouhar Brigui attribue à la fois à la chute du prix du dinar et à la frilosité des banques qui accordent moins de crédits. « Les banques sont devenues sélectives dans leur financement, et lorsqu’elles accordent des prêts, c’est à des taux relativement élevés, ce qui dissuade les clients potentiels », explique-t-il.

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