Le britannique CDC investit 180 millions de dollars dans le groupe panafricain Liquid Telecom
L’institution britannique a annoncé une prise de participation dans l’opérateur de fibre optique panafricain Liquid Telecom, qui constitue l’un des plus gros investissements de son histoire.
![Les géants des télécoms sont en pleine tourmente sur le continent. © Vincent Fournier pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/12/29/20161229telecoms.jpeg)
Les géants des télécoms sont en pleine tourmente sur le continent. © Vincent Fournier pour JA
Le 11 décembre, l’institution de financement du développement britannique CDC a annoncé avoir investi 180 millions de dollars (158,5 millions de dollars) dans le groupe panafricain Liquid Telecom, basé à Maurice. Cette prise de participation doit permettre à Liquid Telecom « d’étendre la connectivité haut débit à certains des marchés les moins bien desservis d’Afrique » et « soutiendra l’écosystème prospère des start-up technologiques du continent avec l’internet haut débit et les services de cloud », détaille un communiqué.
Premier opérateur panafricain de fibre optique
Filiale du groupe zimbabwéen Econet, fondé par le tycoon Strive Masiyiwa, Liquid Telecom est le plus important opérateur de fibre optique indépendant du continent, possédant un réseau de près de 70 000 km répartis dans 13 pays, principalement en Afrique centrale et en Afrique de l’Est. La société est avant tout un fournisseur B2B, offrant des services de fibre optique et satellitaires à des clients tels que MTN, Orange, Bharti Airtel et Vodafone.
En 2017 (exercice clos en février), son chiffre d’affaires a atteint 680 millions de dollars (environ 550 millions d’euros), contre 250 millions il y a cinq ans. Et s’il ne veut officiellement pas faire de prévisions, Nic Rudnick, son patron, mise encore sur une croissance à deux chiffres cette année. Toujours en 2017, l’entreprise avait levé 780 millions de dollars à travers deux emprunts obligataires. Une partie de cette somme a déjà été consommée pour restructurer sa dette (601 millions de dollars au début de 2018) après l’acquisition de Neotel, finalisée en février 2017 pour 428 millions de dollars.
400 millions de dollars d’investissements en Égypte
Plus récemment, le 8 décembre, le groupe a annoncé qu’il allait investir 400 millions de dollars au cours des trois prochaines années en Égypte, dans le cadre d’un partenariat avec Telecom Egypt qui comprend la construction d’infrastructures réseau et de data centers.
Alors qu’une introduction à la bourse de Londres était attendue d’ici à la fin de l’année, celle-ci a été repoussée, selon le Financial Times, en raison de « conditions de marché défavorables ».
Cette prise de participation constitue le premier investissement direct de la CDC dans une société africaine de télécommunications depuis plus de vingt ans et de son plus important investissement depuis l’acquisition de la société panafricaine d’électricité Globeleq, début 2015.
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