CAN 2019 : « Le Maroc n’est pas candidat », affirme le ministre des Sports

Alors que certaines sources étaient persuadées que le Maroc s’apprêtait à déposer son dossier de candidature à l’organisation de la CAN 2019, le ministre des Sports a annoncé que Royaume ne sera pas volontaire pour organiser le tournoi.

Le capitaine de l’équipe de foot du Mali, Yacouba Sylla (au centre), face au guinéen Kevin Constant, lors de la CAN 2015. (Archive) © Themba Hadebe/AP/SIPA

Le capitaine de l’équipe de foot du Mali, Yacouba Sylla (au centre), face au guinéen Kevin Constant, lors de la CAN 2015. (Archive) © Themba Hadebe/AP/SIPA

Alexis Billebault

Publié le 12 décembre 2018 Lecture : 2 minutes.

C’est une véritable bombe qu’a lâchée Rachid Talbi Alami, le ministre marocain des Sports, au micro de nos confrères d’Arryadia, ce 12 décembre. Tout le monde s’attendait en effet à ce que le Maroc se porte candidat pour accueillir la CAN 2019 (15 juin-13 juillet), après que la CAF a retiré l’organisation au Cameroun.

Le ministre, que Jeune Afrique a vainement tenté de joindre, a déclaré que ce ne serait pas le cas. Les Marocains pourront toujours se consoler en se rappelant que les Lions de l’Atlas, leur sélection nationale, participeront bien à la phase finale, quelque part en Afrique, après avoir obtenu leur qualification sur le terrain.

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Le 12 décembre encore, plusieurs sources proches de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) assuraient à Jeune Afrique que le dossier de candidature serait envoyé au Caire, le siège de la CAF, d’ici au 14 décembre à minuit heure locale, la deadline fixée par l’instance. Présenté comme le favori pour remplacer le Cameroun, le Maroc avait en effet un dossier tout prêt, qu’il lui suffisait juste de modifier à la marge, puisqu’il s’était porté candidat à l’organisation de la Coupe du monde 2026 face au trio composé des États-Unis, du Mexique et du Canada.

>>> À LIRE : Football : le Maroc n’organisera pas la Coupe du monde 2026

L’Afrique du Sud a envoyé une lettre d’intention

Une énorme surprise, et notamment pour ceux qui affirmaient plus ou moins ouvertement que le Maroc, dont l’influence en Afrique ne cesse de croître, avait pesé de tout son poids pour que la CAF retire l’organisation de la compétition au Cameroun. Quelques jours avant le fameux comité exécutif d’Accra (Ghana), le 30 novembre dernier, l’Union Nord-Africaine de Football (Unaf), et dont le Maroc est membre, avait envoyé un courrier à la CAF, pour s’interroger sur la situation du Cameroun.

Et après le verdict de l’instance, l’Égypte, présentée comme un remplaçant potentiel du Cameroun, avait fait savoir qu’elle n’était pas candidate et qu’elle soutiendrait le Royaume chérifien si celui-ci devait  manifester son intérêt.

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Après la vraie-fausse candidature du Congo, les rumeurs – vite démenties – sur celle du Gabon et la décision du Maroc de ne pas bouger, seule l’Afrique du Sud a envoyé à la CAF une lettre d’intention, comme l’a expliqué son président malgache Ahmad Ahmad à l’AFP, le 10 décembre. Le dirigeant avait ajouté que « deux ou  trois autres pays avaient demandé le cahier des charges. » Le nom de l’heureux élu sera connu le 9 janvier prochain, lors d’un comité exécutif extraordinaire qui se tiendra à Dakar. D’ici là, la CAF devrait connaître des journées agitées.

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