Mahé, ou comment s’en débarrasser
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Révélée par J.A.I. dans son édition du 18 décembre et reprise depuis (avec ou sans mention de la source) par la plupart des journaux français, la piste du « deuxième Mahé » – en l’occurrence Nestor Koho Mahé, un « coupeur de routes » avec lequel les soldats de Licorne auraient confondu Firmin Mahé – semble prendre corps. Outre le rapport de la prévôté française cité dans nos colonnes, qui établit la présence du « Mahé bis » dans une geôle de la prison de Man, l’enquête de la juge Brigitte Raynaud s’intéresse à la personnalité de l’indicateur ivoirien qui a désigné Firmin aux soldats du contingent Licorne. Lié aux rebelles des Forces nouvelles (FN), cet « indic » aurait agi pour des motifs personnels. Membre actif de la milice d’autodéfense de son village, Firmin Mahé avait à plusieurs reprises fait le coup de feu contre des éléments incontrôlés des FN, très présents dans la région. D’où la thèse du règlement de comptes et du piège dans lequel auraient été entraînés ses assassins. Autre énigme sur laquelle se penche la juge Raynaud : qu’ont fait les militaires français du corps de la victime ? Selon nos informations, les soldats ont voulu le remettre contre décharge écrite aux villageois de Dah, puis au maire adjoint de Bongolo, se heurtant à chaque fois à un refus. Depuis, c’est le mystère…
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