Le message de Baradei

Publié le 2 janvier 2006 Lecture : 1 minute.

Dans son discours d’acceptation du prix Nobel de la paix à Oslo, Mohamed el-Baradei, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, a souligné la nécessité de donner à l’AIEA plus de moyens pour enquêter sur des pays comme l’Iran, qui profitent du droit qui est le leur de mener des recherches sur les technologies nucléaires civiles pour également franchir les étapes qui leur permettraient de fabriquer des bombes nucléaires. Mais Baradei a aussi insisté sur l’importance des efforts mondiaux de non-prolifération et notamment sur la nécessité pour les puissances nucléaires reconnues de réduire plus rapidement leurs arsenaux nucléaires datant de la guerre froide. Il a indiqué qu’il y avait encore dans le monde 27 000 têtes nucléaires, pour la plupart en état de fonctionnement immédiat. Dont une écrasante majorité en Russie et aux États-Unis. […]

Les têtes nucléaires en excédent courent le risque d’un lancement accidentel, en particulier en Russie, où les systèmes de commande et de contrôle sont moins fiables d’année en année. Si ces têtes nucléaires sont mal surveillées, les États voyous ou les terroristes peuvent être tentés de se procurer ce matériel fissile. Et la crédibilité du traité de non-prolifération en souffre.
En ne tenant pas ses engagements de réduction de ses armes nucléaires et en fermant les yeux sur le cas de pays alliés possédant l’arme nucléaire, comme l’Inde, le Pakistan et Israël, qui ne signent pas le traité, Washington accroît la difficulté de réunir un consensus international contre des programmes comme celui de l’Iran et de persuader d’autres pays de ne pas suivre le dangereux exemple de Téhéran.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires