L’argent des armes
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Le rapport de décembre 2005 que le ministère français de la Défense consacre aux exportations d’armements made in France dénote, s’agissant de l’Afrique, une assez grande stabilité du marché et de la clientèle. En 2004, la France a livré pour 92 millions d’euros de matériels militaires à quinze pays du continent et enregistré 79 millions d’euros de commandes. Au classement combiné des acheteurs, l’Afrique du Sud arrive en tête, devant l’Égypte, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Un quintet classique auquel il convient d’adjoindre, à titre exceptionnel, le Botswana, qui a acquis en 2004 pour 17 millions d’euros de blindés français. Les produits qui s’exportent le mieux sont les navires (Afrique du Sud), l’aviation légère et, en particulier, les hélicoptères (Maroc, Égypte) et les matériels de transmission, de précision et de vision nocturne. Ainsi, les quelque 12,5 millions d’euros d’achats algériens en France en 2004 relèvent-ils dans leur quasi-totalité de la catégorie « imagerie et optronique ». À noter enfin que le ministère de la Défense a procédé en 2004, comme les années précédentes, à des dons de matériels militaires usagés et obsolètes – mais encore bons pour le service – en faveur d’une douzaine de pays africains, dont le Cameroun, le Tchad, le Gabon, le Congo, le Burkina, le Sénégal, le Bénin, le Togo, le Niger et la Centrafrique.
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