Ely Ould Mohamed Vall
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Patron du Conseil militaire pour la justice et la démocratie qui, le 3 août 2005, a renversé Maaouiya Ould Taya, ce colonel mauritanien de 53 ans a été l’une des rares bonnes surprises de l’année. Ses promesses ont jusqu’ici été tenues et le consensus politique autour de son action ne s’est pas délité.
Avant le grand rendez-vous présidentiel de mars 2007, deux échéances importantes attendent les électeurs en 2006 : un référendum le 24 juin, portant sur la durée du mandat présidentiel (cinq ans, renouvelable une fois) et des législatives couplées aux municipales, le 19 novembre. Le tout sous la houlette d’une commission électorale (Ceni) réellement indépendante. Défini pour la première fois en septembre dernier dans un long entretien avec J.A.I., le but de la « révolution de velours » du colonel Vall, ex-patron de la police, se confirme : réconcilier les Mauritaniens avec eux-mêmes.
Sans attendre, la classe politique qui prendra le relais dans quinze mois est déjà entrée en précampagne. Des islamistes modérés aux Négro-Mauritaniens, en passant par les restes du PRDS (l’ex-parti dominant) et l’incontournable facteur régional des tribus, le paysage est complexe. À en juger par les ralliements qu’il engrange, un candidat domine pour l’instant d’assez loin les autres : Ahmed Ould Daddah, frère cadet du père de l’indépendance mauritanienne et opposant constant au régime déchu…
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