Renforcement de la RAM : un premier Boeing 787-9 Dreamliner réceptionné
Près d’un an après que le PDG de la RAM, Abdelhamid Addou, a annoncé son ambition de doubler d’ici 2020 la flotte de la compagnie marocaine, celle-ci vient de réceptionner un premier Boeing 787-9 Dreamliner. Sept autres appareils devraient être livrés prochainement.
En janvier dernier, le PDG de la Royal air Maroc, Abdelhamid Addou, avait annoncé au journal marocain L’Économiste son ambition de développer la compagnie, avec l’objectif de doubler la flotte d’ici à 2020. Un chantier qui s’est concrétisé avec la réception, le 11 décembre à Seattle, aux États-Unis, son tout premier Boeing 787-9 Dreamliner. Trois autres appareils du même modèle le rejoindront bientôt – le prochain en juin, a précisé Abdelhamid Addou.
La compagnie a profité de cette nouvelle livraison pour lancer un nouvel habillage pour ses appareils et modifier légèrement la police de son logo.
Cette récente commande portera à 9 le nombre de Dreamliner dans la flotte de la RAM, qui dispose déjà de cinq appareils B787-8 pour ses vols long-courriers. Le nouveau modèle est plus grand et peut rester plus longtemps dans les airs, ce qui le destine à desservir des villes comme New York ou São Paulo, au départ de Casablanca.
Gros et moyens porteurs
Si ni la RAM ni Boeing ne se sont exprimés sur le montant du contrat, les catalogues du constructeur américain affichent un prix de quelque 200 millions de dollars (176 millions d’euros) pour le B787-9 Dreamliner – un tarif qui peut varier en fonction des options retenues par les compagnies.
En plus de ces gros porteurs de 302 places, la RAM attend l’arrivée du tout dernier Boeing 737 Max 8, de 156 sièges, avant la fin de l’année, selon le calendrier des livraisons du constructeur américain. Un modèle d’un coût approximatif de 100 millions de dollars.
La compagnie marocaine en a commandé 4, d’après ce qui a été annoncé au mois de juillet dernier, et les livraisons vont s’enchaîner durant le premier semestre 2019. Ces appareils desserviront les lignes moyen courrier, notamment vers l’Europe, et certains vols internes.
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Concurrence
Depuis presque trois années à la tête de la RAM, qui cite Turkish Airlines et Ethiopian Airlines comme des modèles, Abdelhamid Addou est aussi discret qu’ambitieux. Avec sa politique de développement à tous azimuts, la flotte de la compagnie marocaine comptera plus d’une centaine d’appareils dans deux ans. Une stratégie qui nécessite un investissement colossal, sur lequel la compagnie publique et son dirigeant restent discrets.
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Cette politique d’expansion est motivée notamment par la nécessité de contrer l’explosion des compagnies low-cost, notamment Air Arabia, qui bouscule le pavillon national en proposant des vols internes à des prix défiant toute concurrence. La compagnie marocaine est en outre confrontée aux autres compagnies africaines qui réalisent une belle croissance sur le continent, et a prévu l’ouverture de nouvelles dessertes au sud du Sahara en 2019.
Abdelhamid Addou doit aussi relever un défi interne après le long conflit social qui a opposé la compagnie à ses pilotes en juillet et en août. Après plusieurs semaine difficiles, avec un mot d’ordre de grève qui a causé l’annulation de nombreux vols, les protagonistes ont trouvé un terrain d’entente et les pilotes ont repris du service.
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