Cheptel certifié conforme

Publié le 27 novembre 2007 Lecture : 1 minute.

« Ce que vous voyez est un gigantesque hub, sauf que les passagers en transit sont des animaux. » Vétérinaire soudanais, Babiker Abbas n’est pas peu fier de travailler au centre de quarantaine et de réexportation du bétail installé à Damerjog, localité située à mi-chemin entre la capitale et la frontière avec le Somaliland. Ce centre, financé par un investisseur saoudien, a ouvert ses portes en novembre 2006. Il faisait cruellement défaut à la région, grande exportatrice de caprins, d’ovins et de camelins, mais qui avait vu les portes des marchés des pays du Golfe, ses clients traditionnels, se fermer après l’apparition de nouveaux foyers de la fièvre de la vallée du Rift.
Répondant aux standards internationaux les plus exigeants, géré par une équipe cosmopolite de vétérinaires et de laborantins (djiboutiens, soudanais, égyptiens, yéménites), le centre de Damerjog compte deux sites, un pour les ovins et un autre pour le gros bétail. Il peut traiter jusqu’à 100 000 têtes par mois. « Les commerçants acheminent eux-mêmes leur cheptel, nous parquons les animaux entre 21 et 30 jours, la durée requise pour la quarantaine, procédons à toutes les analyses nécessaires, avant de les libérer », explique le docteur Abbas. La création du centre a été tièdement accueillie par les éleveurs du Somaliland, qui auraient préféré qu’il soit implanté dans leur pays, chose évidemment impossible tant pour des raisons diplomatiques (la République autoproclamée du Somaliland n’est pas reconnue) que de sécurité. Mais à l’usage, chacun a pu mesurer l’importance de l’outil. Son propriétaire envisage d’ailleurs sérieusement une extension.

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