Touche pas à mes carats !

Pretoria veut mieux contrôler l’industrie du diamant.

Publié le 26 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Le Parlement sud-africain se prépare à voter, avant la fin de l’année, une loi qui pourrait transformer l’industrie du diamant dans le pays. Le texte institue un organisme d’État, le State Diamond Trade, auquel toutes les compagnies minières seront obligées de vendre une partie de leur production. De plus, toutes les pierres brutes destinées à l’export devront en premier lieu être proposées sur une nouvelle place de marché locale. Objectif avoué : recentrer en Afrique du Sud les métiers de la taille et du polissage actuellement effectués à l’étranger, ce qui pourrait représenter 15 000 à 20 000 emplois au lieu des 1 000 actuels. Les lapidaires locaux se déclarent satisfaits, mais l’industrie minière s’oppose à ce qu’elle qualifie de « dirigisme d’État ». Elle dispose de peu de temps pour faire valoir ses arguments puisque la loi sera discutée du 10 au 12 octobre.
Au premier rang des contestataires, le géant mondial d’origine locale, De Beers, dont les profits dans le pays sont en baisse. Sur les sept mines qu’il possède en Afrique du Sud, seules deux ont dégagé des profits au cours des six premiers mois de l’année, en raison de coûts de production élevés. Le site historique de Kimberley vient même d’être fermé. De Beers est déjà dans le collimateur du gouvernement en raison de son personnel de rang cadre, outrageusement dominé par les Blancs : la société n’a pas encore procédé à la vente d’une partie de son capital à des actionnaires noirs, ce qu’exige expressément la loi du Black Economic Empowerment (BEE).

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