Tanger côté court

Un bon cru que cette troisième édition du Festival du court-métrage méditerranéen.

Publié le 26 septembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Incontestablement, la troisième édition du Festival méditerranéen du court-métrage de Tanger, qui s’est déroulée du 10 au 16 septembre dernier, a tenu ses promesses. Outre une impressionnante sélection officielle, le public tangérois a eu le privilège d’assister à la projection, en plein air, d’une soixantaine de courts-métrages signés par des réalisateurs marocains. Noureddine Sail, directeur du Centre cinématographique marocain (CCM), que l’on considère comme le père de la cinéphilie marocaine, ne cachait pas sa fierté. « Ce festival marque la volonté de réhabiliter ce genre cinématographique à part entière. On vous promet que la prochaine cuvée sera encore plus étoffée », a-t-il déclaré.
Vendredi 16 septembre, lors de la soirée de clôture au cinéma Roxy – une vieille bâtisse construite dans les années 1930 et entièrement rénovée en 2004 -, le jury annonça la liste des lauréats. Participer, se faire connaître, et faire découvrir au public un genre cinématographique relativement peu connu et peu prisé, telles étaient les motivations des organisateurs et des participants. Et celle-ci fut riche en films, généreuse en débats passionnés et en fastueuses soirées organisées dans des restaurants huppés de la baie de Tanger.
Les cinq membres du jury – le cinéaste suisse Jean-François Amiguet, l’actrice marocaine Mouna Fettou, le critique et cinéaste grec Michel Demopoulos, le critique libanais Ibrahim al-Ariss et le distributeur français Jean-Pierre Lemoine – n’ont guère eu la tâche facile. Quel film et quel acteur récompenser parmi une sélection de 43 productions venues de 19 pays méditerranéens ? Au terme de six jours de compétition, Jean-François Amiguet, président du jury, ne tarissait pas d’éloges sur le cru 2005.
Certes, le festival a été une réussite, tant sur le plan de l’organisation que sur celui de la participation du public, mais il n’en demeure pas moins que ses promoteurs restent prudents. « Les salles de cinéma ont perdu l’habitude de projeter des courts-métrages avant le film à l’affiche, se désole Noureddine Sail. Ce serait injuste de reléguer au second plan ce genre cinématographique alors qu’il revêt une grande importance dans la promotion des productions nationales et constitue une pépinière pour la percée des nouveaux talents. » Le directeur du CCM a promis de renouveler l’expérience. Rendez-vous en 2006 !

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