[Tribune] Stop au « Bongo-bashing »

Avant Ali Bongo Ondimba, jamais un chef de l’État n’avait, au Gabon, autant été insulté ou caricaturé dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Malgré tous les griefs de ses détracteurs, il reste et demeure le président de la République du Gabon, et a droit au respect, insiste l’écrivain Janis Otsiemi.

Ali Bongo Ondimba à Londres en octobre 2018. © Paul Grover/ SIPA

Ali Bongo Ondimba à Londres en octobre 2018. © Paul Grover/ SIPA

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Publié le 18 décembre 2018 Lecture : 3 minutes.

Depuis l’élection présidentielle de 2016, le président Ali Bongo Ondimba fait l’objet d’un procès en illégitimité de la part d’une partie de l’opposition et de la diaspora, alors que la Cour constitutionnelle l’a proclamé président élu à l’issue des recours introduits par ses adversaires. Ce procès en illégitimité s’est poursuivi par des manifestations, des agressions de personnalités politiques et d’acteurs de la société civile soutenant les réformes du président.

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Jamais au Gabon un homme politique n’a autant suscité de haine. Jamais un chef de l’État n’a autant été insulté, calomnié, moqué, raillé, rabaissé, brocardé ou caricaturé dans les journaux et sur les réseaux sociaux. Au grand jamais, un président de la République n’a autant été traité de tous les noms d’oiseaux. Un véritable florilège de La Fontaine tropicalisé ! Faute d’idées et d’arguments, les détracteurs d’Ali Bongo Ondimba ont érigé l’invective, le mensonge, l’insinuation, les provocations et les propos à l’emporte-pièce en politique alternative.

Dérive dangereuse

En démocratie, la critique de la politique gouvernementale est un droit. Mais quand celle-ci se cristallise autour de la personne même du chef de l’État, on frise l’indécence, le manque de civilité et de respect des institutions et de la démocratie.

C’est une dérive dangereuse de juger un homme et de le décréter coupable, non pas pour ce qu’il fait, mais pour ce qu’il est. Coupable non pas de ses actes, de ses convictions, de ses engagements, mais de son identité, de son nom, du fils de qui il est. Tout cela s’apparente à un Bongo-bashing qui ne dit pas son nom et qui a assez duré.

Ce déferlement de haine a atteint son paroxysme au lendemain de l’hospitalisation du président Ali Bongo Ondimba à Riyad, en Arabie saoudite, à la suite d’un accident cardio-vasculaire le 24 octobre 2018. Certains ne se sont pas privés de se réjouir sur les réseaux sociaux de la « mort » supposée d’Ali Bongo Ondimba en publiant des messages de haine, des insultes, des photomontages ou des messages audio mensongers. Des activistes de la diaspora, passés maîtres dans l’instrumentalisation de la conscience nationale, ont tenté d’empêcher une messe dite à l’endroit d’Ali Bongo Ondimba.

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Le droit à la dignité

On peut reconnaître que la communication autour de l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba a Ryad a prêté à confusion. Mais Ali Bongo Ondimba est vivant et poursuit aujourd’hui sa convalescence à Rabat au Maroc.

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Ce déferlement de haine autour de la personne d’Ali Bongo Ondimba a occulté l’essentiel, à savoir les nombreuses réformes qu’il  a menées depuis son élection à la présidence de la République : le renouvellement des élites, la restauration des notions de mérite et d’égalité de chance, la fin des privilèges, la construction des infrastructures, la relance et la diversité de l’économie à travers son Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE). Autant de réformes noyées sous un torrent d’injures, de mensonges et de contre-vérités et les coups d’éclat permanent de l’opposition et de la Diaspora.

Certes, Ali Bongo Ondimba a parfois commis des erreurs dans le choix des hommes et des femmes devant conduire la politique gouvernementale. Certes, Ali Bongo Ondimba n’a pas toujours  fait tout ce qu’il a dit qu’il ferait.

Mais, malgré tous les griefs dont ceux qui ne sont pas d’accord avec sa politique peuvent l’accabler, Ali Bongo Ondimba reste et demeure le président de la République du Gabon. Il est le rempart contre les lobbies de la division et les dérives sectaires, pour la simple raison qu’il est le représentant de l’État de droit. Comme tel, il a droit au respect et à la dignité humaine.

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