Quand le Sud finance le Nord

Le FMI s’inquiète des déséquilibres mondiaux.

Publié le 26 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

L’économie mondiale ne peut continuer ainsi. Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), la croissance en 2005 s’est ralentie, à 4,3 %, et devrait suivre la même tendance l’an prochain en raison de la hausse du prix du pétrole et des risques qui continuent de peser sur les économies développées. Dans son rapport semestriel, publié le 21 septembre, le FMI pointe notamment la situation des pays du Nord, États-Unis en tête, qui vivent au-dessus de leurs moyens et soutiennent la consommation en creusant leurs déficits. Les pays émergents, plus rigoureux, enregistrent au contraire d’énormes excédents et connaissent une plus forte croissance, dopée par leur production. Jusqu’ici, les déficits américains ont pu être financés par les achats massifs de bons du Trésor par Pékin ou des pays pétroliers. Ce déséquilibre, estime l’organisation internationale, constitue une menace. En cas de hausse trop brutale des taux d’intérêt aux États-Unis, l’engouement des investisseurs étrangers pourrait s’évanouir, entraînant une chute de l’économie américaine et, dans son sillage, de l’activité mondiale. Le FMI recommande donc une réduction de la consommation aux États-Unis au profit de l’investissement productif contre une accélération de la consommation dans les pays émergents. Faute de quoi nous courons le risque de voir revenir une série de mesures protectionnistes dans les pays riches du Nord contre ceux du Sud désireux de conquérir de nouveaux marchés, a déclaré le chef économiste du FMI, Raghuram Rajan.

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