Présidentielle en RDC : le gouverneur de Kinshasa suspend la campagne électorale dans la capitale

Le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, a annoncé dans un communiqué « la suspension des activités de campagne électorale » dans la capitale. Il justifie sa décision par les « incidents et violences » qui ont émaillé la campagne.

Des militants de Martin Fayulu, candidat à la présidentielle en RDC, le 21 novembre 2018 à Kinshasa. © REUTERS/Kenny Katombe/File Photo

Des militants de Martin Fayulu, candidat à la présidentielle en RDC, le 21 novembre 2018 à Kinshasa. © REUTERS/Kenny Katombe/File Photo

ProfilAuteur_PierreBoisselet ProfilAuteur_TresorKibangula

Publié le 19 décembre 2018 Lecture : 1 minute.

Félix Tshisekedi, quelques instants après la proclamation de sa victoire par la Ceni, dans la nuit du 9 au 10 janvier 2019. © REUTERS/Olivia Acland
Issu du dossier

Présidentielle en RDC : l’alternance, et après ?

Après deux années d’une crise politique ouverte en décembre 2016, la RDC a renoué avec les urnes. Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur par la Ceni, devant Martin Fayulu et Emmanuel Ramazani Shadary, le dauphin de Joseph Kabila. Une victoire accueillie entre joie et contestations.

Sommaire

Quatre jours avant le scrutin crucial du 23 décembre en RDC, André Kimbuta, le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, a décrété la « suspension des activités de campagne électorale » dans la capitale.

Craintes d’une « confrontation » violente

André Kimbuta motive sa décision par les « incidents et violences ayant causé des dégâts importants » qui ont émaillé la campagne. « Les renseignements en notre possession attestent que dans tous les camps politiques des principaux candidats à la présidence de la république, des extrémistes se sont préparés et se préparent à une confrontation de rue dans la ville de Kinshasa », assure le gouverneur dans son texte. « Cette situation menace gravement la sécurité des personnes et de leurs biens », ajoute-t-il.

Ce sont essentiellement les meetings qui sont concernés par cette interdiction

la suite après cette publicité

Le communiqué précise par ailleurs que les « recours aux médias » ne sont pas concernés par cette suspension. « Ce sont essentiellement les meetings qui sont concernés par cette interdiction », précise Toussaint Mika, conseiller politique d’André Kimbuta.

Malgré une incohérence dans le document (il est à la fois daté du 18 et du 19 décembre), son authenticité a été confirmé à Jeune Afrique par Francis Kimbuta, le chargé de presse du gouverneur.

Le camp de Fayulu dénonce « des prétextes fallacieux »

Ce communiqué a été diffusé ce mercredi 19 décembre, alors que l’opposant Martin Fayulu, candidat de la coalition « Lamuka », doit tenir cet après-midi un meeting à Kinshasa, place Sainte Thérèse.

« Martin Fayulu va entrer aujourd’hui dans la ville comme prévu, commente Fidèle Babala, le coordonnateur de la campagne de Fayulu à Kinshasa. Mais nous sommes républicains et légalistes, donc nous allons nous adapter ».

la suite après cette publicité

Ce dernier dénonce, cependant, « des prétextes fallacieux pour placer des embûches sur la campagne de l’opposition. Si le gouverneur est incapable et incompétent à maintenir l’ordre public, il n’a qu’à démissionner ».

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Dans le même dossier