La Française des Jeux assure aussi le service après-vente

Publié le 26 septembre 2005 Lecture : 2 minutes.

Devenu cambrioleur après avoir connu la ruine, un gagnant du loto allemand a pu vérifier ce cruel paradoxe : redevenir pauvre peut être aussi facile que devenir riche. Pour tenter d’éviter aux heureux élus du hasard de tels revers de fortune, la Française des jeux (FDJ) a mis en place il y a une dizaine d’années un service Accueil des grands gagnants. Avec une mission simple : accompagner ceux qui perçoivent un gain supérieur à 1 million d’euros et pour qui cela entraînerait un véritable « changement de vie ». « Avant, on ne s’en occupait pas, puis on a eu envie de suivre ces gens, de leur offrir un service après-vente et de savoir ce qu’ils faisaient de leur argent », explique Sophie Royer à la communication de la FDJ.
L’objectif n’est pas que philanthropique : il s’agit aussi d’éviter que les nouveaux millionnaires dilapident leur pactole du jour au lendemain et démontrent que l’argent ne fait pas le bonheur… L’image de la FDJ pourrait en pâtir.
Constituée de trois personnes, l’équipe du service sillonne la France pour rencontrer chaque nouveau millionnaire. Après la remise officielle du chèque, la FDJ le convie à un déjeuner. Il s’agit de « cerner sa personnalité » afin de lui prodiguer des « conseils adaptés ». « S’il semble solide, on lui recommandera d’aller voir la presse, et, sinon, de rester discret », explique Sophie Royer.
Pour le familiariser avec sa nouvelle condition, des abréviations comme sicav (société d’investissement à capital variable) ou ISF (impôt de solidarité sur la fortune) peuvent être abordées au cours du repas, mais « nous ne sommes ni des psychologues, ni des conseillers financiers », se défend-elle. L’accompagnement se clôt sur la remise du « Livre d’or », divisé en chapitres aux titres aussi réjouissants que « Ne rien faire, c’est fatigant » et « Vacances à vie ». Et d’autres, plus graves, tels que « Sachez vous entourer » ou plus érudits comme « Les mots clés de vos placements ».
Pour ceux qui souhaitent rencontrer leurs pairs et partager leur expérience de « grands gagnants », la FDJ organise des week-ends, à raison de trois ou quatre fois par an. Mais, comme le souligne Sophie Royer, de même que la FDJ n’a « aucune obligation » de suivre ses gagnants, ces derniers peuvent très bien se passer de ses services et conseils.

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