Présidentielle en RDC : la Ceni sollicite un report de l’élection, selon plusieurs candidats

Corneille Nangaa, le président de la commission électorale, aurait annoncé aux candidats à la présidentielle en RDC le probable report du scrutin prévu le 23 décembre. Deux candidats, Théodore Ngoy, Marie-Josée Ifoku, et Jacquemin Shabani, représentant de Félix Tshisekedi, l’ont confirmé à Jeune Afrique.

Corneille Nangaa, président de la Ceni, le 13 novembre 2018, à Kinshasa. © Trésor Kibangula/JA

Corneille Nangaa, président de la Ceni, le 13 novembre 2018, à Kinshasa. © Trésor Kibangula/JA

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Publié le 20 décembre 2018 Lecture : 2 minutes.

« La Ceni vient de nous communiquer son incapacité à organiser le scrutin le 23 décembre, et elle sollicite un report d’une semaine », a affirmé Jacquemin Shabani, représentant de Félix Tshisekedi, à la sortie d’une réunion qui se tenait à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) depuis le début de la matinée. « Je vais faire un rapport au président Félix Tshisekedi, et notre état-major va décider d’une position », a-t-il ajouté.

Une semaine après l’incendie d’un entrepôt de la Ceni à Kinshasa, Corneille Nangaa, son président, aurait donc sollicité auprès des candidats un report des élections présidentielle, législatives et provinciales, prévus le 23 décembre. L’information a également été confirmée à Jeune Afrique par deux candidats présents lors de cette réunion, Théodore Ngoy et Marie-Josée Ifoku.

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Sollicité par Jeune Afrique, Corneille Nangaa a refusé de confirmer ou d’infirmer « l’incapacité technique » de la Ceni à organiser les élections le 23 décembre. « Ce sont les propos d’un candidat. Nous, nous poursuivons des consultations. Nous allons tenir un point de presse à 16 h » le 20 décembre, a-t-il simplement déclaré.

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Aucune date pour ce report n’a été communiquée aux candidats. La Ceni aurait évoqué une à deux semaines de délai supplémentaire, selon les sources. Les raisons invoquées lors de cette réunion sont d’une part l’incendie qui a détruit du matériel électoral destiné aux opérations de vote à Kinshasa dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 décembre, la propagation de l’épidémie d’Ebola dans une partie du pays, ainsi que des problèmes d’acheminement des kits électoraux et de mise à disposition des procès-verbaux sur l’ensemble du territoire.

« En réalité, il y a besoin de deux mois, nous croyons que sept jours ne changeront rien. Tout est déjà boutiqué », a réagit Marie-Josée Ifoku, interrogée par JA.

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Dès mercredi, lorsque les rumeurs du report devenaient persistantes, Corneille Nangaa, le président de la commission électorale, confiait à Jeune Afrique que la « tendance » était en effet à reporter ces scrutins. À en croire une source onusienne à Kinshasa, le président de la Ceni a ensuite « demandé à rencontrer la représentante du secrétaire général des Nations unies en RDC [Leila Zerrougui, ndlr] ». Cette dernière a à son tour organisé dans la foulée une réunion avec les ambassadeurs des cinq États membres du Conseil de sécurité accrédités dans le pays. Rien n’a filtré de ces entrevues.

Les élections du 23 décembre étaient initialement prévues avant le 19 décembre 2016, date de la fin théorique du second quinquennat du président Joseph Kabila.

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