Liberté provisoire de Gbagbo et Blé Goudé : pas de décision de la CPI avant mi-janvier 2019
La chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI) ne prendra pas de décision sur la mise en liberté provisoire de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé avant mi-janvier 2019.
Poursuivis par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire fin 2010-début 2011, les deux anciens hommes forts d’Abidjan devront patienter, tout comme leurs partisans qui avaient jubilé le 14 décembre dernier, croyant à une rumeur faisant état de la remise en liberté de l’ancien président ivoirien et de son ancien ministre de la Jeunesse.
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Les juges de la CPI n’ont, à ce jour, toujours pas fait connaître leur décision, et ne reprendront leurs travaux que le 7 janvier prochain, pour se réunir à la mi-janvier. En attendant, les avocats de Charles Blé Goudé et de Laurent Gbagbo s’activent pour trouver des résidences d’habitations pour leurs clients à Bruxelles, la Belgique ayant été choisie pour les accueillir.
La Belgique tarde à répondre
Si le problème de logement de Laurent Gbagbo est réglé, ce n’est toujours pas le cas pour Charles Blé Goudé. Nadianni Bamba, la seconde épouse de l’ex-président ivoirien, a un pied à terre dans la capitale belge. Le conseil de l’ex-ministre de la Jeunesse cherche pour sa part à trouver une maison réunissant toutes les conditions sécurité requises par la CPI.
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Enfin, les Belges, saisis par la CPI pour accueillir les illustres prisonniers, n’ont pas encore officiellement fait suite à la demande de La Haye. Le dossier est toujours en cours d’instruction dans un contexte politiquement compliqué pour la Belgique, après la démission du Premier ministre Charles Michel, mardi 18 décembre.
La chambre, qui estime qu’aucune décision ne pourra intervenir avant la mi-janvier
Plusieurs défis s’imposent à la Belgique. En premier lieu, les questions de sécurité et l’importance des moyens logistiques à mettre en place pour accueillir les deux Ivoiriens. Il faut également prévoir le personnel, notamment policier, à déployer pour encadrer le dispositif. Des moyens qui ont un coût.
« Nous avons bon espoir que tout rentrera dans l’ordre. Ce que nous pouvons confirmer est que nous avons été saisis par la chambre, qui estime qu’aucune décision ne pourra intervenir avant la mi-janvier », a confié à Jeune Afrique, l’un des avocats des détenus.
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