Présidentielle à Madagascar : Rajoelina en tête devant Ravalomanana, selon les résultats partiels

L’ancien président malgache Andry Rajoelina a pris l’avantage sur son rival Marc Ravalomanana dans la course à l’élection présidentielle, selon les derniers résultats provisoires publiés le 21 décembre par la commission électorale.

Andry Rajoelina a été élu président de la République de Madagascar selon les résultats provisoires de la Ceni. © Kabir Dhanji/AP/SIPA

Andry Rajoelina a été élu président de la République de Madagascar selon les résultats provisoires de la Ceni. © Kabir Dhanji/AP/SIPA

Publié le 21 décembre 2018 Lecture : 1 minute.

Après le dépouillement de quelque 1,7 millions de votes sur près de 10 millions d’électeurs inscrits, dans 7 200 des 25 000 bureaux de votes du pays, Andry Rajoelina recueillait 54,85% des suffrages, contre 45,15% pour Marc Ravalomanana, a annoncé le 21 décembre la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Dès la clôture du scrutin mercredi soir, les deux candidats avaient tous les deux proclamé leur victoire, en s’accusant mutuellement d’irrégularités.

Marc Ravalomanana a dénoncé des « fraudes massives » et a averti qu’il ne respecterait les résultats « que s’ils correspondent à la réalité ». Le camp de Andry Rajoelina a en retour accusé son rival de « manipulations ».

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Confrontation entre deux anciens présidents

Au premier tour disputé le 7 novembre, Andry Rajoelina, âgé de 44 ans, était arrivé en tête avec 39,23% des suffrages, devant Marc Ravalomanana, 69 ans, crédité de 35,35%. Cette élection a viré au duel personnel entre les deux anciens chefs de l’État. 

>>> À LIRE – Madagascar : Ravalomanana et Rajoelina, la revanche comme cheval de bataille

Élu en 2002, Marc Ravalomanana avait été obligé de démissionner sept ans plus tard face à une vague de manifestations violentes fomentées par Andry Rajoelina, alors maire de la capitale Antananarivo. Ce dernier avait ensuite été installé par l’armée à la tête d’une présidence de transition qu’il a quittée en 2014.

Les deux hommes avaient été interdits de candidature en 2013 dans le cadre d’un accord de sortie de crise validé par la communauté internationale. La rivalité et l’inimitié qui opposent les deux ex-chefs de l’État font redouter de vives tensions à la proclamation des résultats, dans un pays habitué à des crises politiques depuis son indépendance en 1960.

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