Bush en chute libre

Publié le 26 septembre 2005 Lecture : 2 minutes.

L’ouragan Katrina a aggravé la chute de popularité du président George W. Bush et fortement entamé le soutien dont il disposait dans l’opinion publique non seulement en ce qui concerne la guerre en Irak, mais aussi sa gestion de l’économie.
Un sondage Wall Street Journal/NBC News réalisé du 9 au 12 septembre montre qu’à 58 %, contre 38 %, les Américains sont mécontents de la manière dont l’administration fédérale a réagi à la catastrophe. Quarante-huit pour cent des personnes interrogées seulement approuvent l’attitude personnelle de Bush, alors qu’ils étaient 80 % à se féliciter de son comportement après les attentats du 11 septembre 2001, et 64 % à soutenir le président George H. Bush, son père, après l’ouragan Andrew de 1992. Le public se partage à 41 %- 41 % sur la confiance qu’on peut faire à Bush junior pour gérer une crise. En janvier, il bénéficiait de 56 % d’opinions favorables, contre 28 % de défavorables.
Quarante-cinq pour cent des personnes interrogées dans ce sondage WSJ/NBC estiment que la meilleure façon de financer la reconstruction après le passage de Katrina serait de réduire les dépenses de la guerre en Irak, et 12 % qu’il faudrait réduire les dépenses dans d’autres domaines tels que l’éducation. Dans une enquête USA Today/CNN/Gallup réalisée du 16 au 18 septembre, la différence est encore plus marquée : 54 % des sondés pensent qu’il faudrait réduire les dépenses de la guerre en Irak, et 6 % seulement les dépenses intérieures.
Le mécontentement concernant l’Irak gagne du terrain. En mars dernier, selon un sondage Washington Post/ABC News, 44 % des personnes interrogées considéraient qu’il fallait alléger la présence américaine en Irak. Dans le sondage Wall Street Journal/NBC News, 55 % souhaitent le retour des troupes américaines, contre 36 % qui sont d’accord avec la position de Bush sur leur maintien au niveau actuel. La tendance à la divergence est largement confirmée par le sondage USA Today/ CNN/Gallup : 63 % des Américains souhaitent un rappel total ou partiel de leurs soldats. Et 59 % jugent que les envoyer là-bas a été une erreur, contre 44 % en novembre 2004.
Les mêmes difficultés attendent Bush sur le terrain économique et social. Les Américains s’inquiètent de l’augmentation du prix de l’essence et 6 sur 10 sont persuadés qu’elle va continuer. Quarante-neuf pour cent pensent que l’état de l’économie se dégradera dans les mois qui viennent, contre 16 % qui croient qu’il s’améliorera. En janvier dernier, c’était pratiquement l’inverse. Le grand projet de privatisation de la sécurité sociale est encore plus mal vu : 60 % d’Américains y sont opposés, et 28 % seulement y sont favorables.
Le quotidien USA Today fait remarquer que le pourcentage d’opinions défavorables à l’égard de Bush est le plus élevé qu’ait connu un président américain à ce moment de son second mandat depuis la dernière guerre, à l’exception de Richard Nixon au plus fort du scandale du Watergate.

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