Vos lettres et emails sélectionnés

Publié le 26 juillet 2004 Lecture : 3 minutes.

Tous critiquables
Je suis d’accord avec la remarque d’un lecteur qui reprochait à Béchir Ben Yahmed de trop critiquer les Américains (J.A.I. n° 2270, page 99). Les critiques à l’encontre de l’administration Bush sont peut-être fondées, mais elles doivent également s’appliquer à plusieurs pays occidentaux qui sont de mèche avec les Américains, même s’ils disent le contraire pour nous berner.

Oubliés par la France
Le ministère français de la Défense prétend qu’il organise pour le 15 août prochain un bel hommage aux soldats venus d’Afrique. Il annonce que chaque pays sera représenté par dix anciens combattants. Les associations d’anciens combattants ont été contactées en ce sens. Résultat : au Sénégal, seuls quatre « inconnus » seront invités alors que le président de l’Association des anciens combattants sénégalais avait soumis une liste de 70 personnes ayant effectivement participé à la libération de la France. Le président ne comprend pas. Autre exemple : une association d’anciens combattants marocains était prête à organiser le voyage de quinze anciens. Réponse des autorités françaises : « Vous pouvez venir, vous aurez des places sur la tribune installée sur la presqu’île de Saint-Mandrier pour assister à la parade navale dans la rade de Toulon. » Aucun accueil officiel. Ce comportement scandaleux mérite d’être évoqué, car le ministère des Anciens Combattants soignera évidemment sa mise en scène.

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Canulars suspects
L’antisémitisme en France est un sujet récurrent. Mais quelques faits divers récents me semblent particulièrement intéressants. Il y a quelques semaines, un rabbin était agressé par des jeunes « issus de l’immigration », comme on aime à les appeler au pays de l’égalité et de la fraternité. Quelques jours plus tard, le représentant du Likoud en France (Axel Moise, un agitateur fanatique notoire) était victime de menaces téléphoniques à caractère antisémite. Pour finir, une jeune femme était agressée dans le RER pour les mêmes motifs. Le point commun entre toutes ces affaires est qu’elles se sont toutes révélées être des canulars organisés par les prétendues victimes. Est-ce une coïncidence que ce genre d’affaires se multiplie dans l’Hexagone à chaque fois qu’Israël se trouve dans une mauvaise passe (voir la condamnation du mur par la Cour internationale de Justice) ?

Homosexualité et excision
Je suis satisfait de voir que de nombreux médias fustigent sévèrement l’excision. Cette pratique est indigne du XXIe siècle. Mais je suis également ulcéré, navré, et écoeuré de voir que ces mêmes médias ne condamnent pas le mariage homosexuel. Je suis convaincu que tous ceux qui sont épris de morale et de respect de la valeur humaine ont été meurtris lorsqu’on a pas hésité à exhiber fièrement à la télévision, et cela à maintes reprises, de nouveaux mariés homosexuels se donnant la bouche publiquement et immoralement. Personne n’a osé dire un mot.
Réponse : La comparaison que vous dressez entre l’excision et le mariage homosexuel n’a pas lieu d’être. L’excision est reconnue comme un acte de torture par la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. L’homosexualité est un choix personnel et intime qui ne nuit à personne et doit être respecté. C.C.

Pas de bitume
Contrairement à ce qui est dit dans l’article « Douala ville à vivre » (J.A.I. n° 2266), l’axe routier vers la République centrafricaine n’est pas totalement bitumé. Les tronçons Ayos-Bertoua et Bertoua-Batouri sont encore des pistes. Quant à l’accès à la Centrafrique par Garoua-Boulaï, il demeure sous forme de piste jusqu’à Bouar. Je tiens ces informations d’un voyage effectué sur ces axes en janvier 2004.

Pauvre Guinée !
D’aucuns sont stupéfaits de voir le Congo végéter malgré ses richesses en pétrole. Mais à observer ce qui se passe en Guinée depuis 1984, je réalise que pétrole ou pas pétrole, là n’est pas la question. Sidya Touré « bosse » et obtient de brillants résultats. Il est débarqué. François Lonsény Fall essaie d’imprimer un rythme nouveau et peine face aux pesanteurs qu’il rencontre. Il laisse tomber. Lansana Conté, dont on dit qu’il est sérieusement malade, dirige le pays comme une grande épicerie familiale, embastillant à tour de bras, faisant et défaisant les complots selon les douleurs de son diabète. Pauvre Guinée !

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