Trois Maliens « contrevenant à l’accord de paix » frappés par des sanctions de l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi 20 décembre ses premières sanctions contre des Maliens contrevenant, selon elle, à l’accord de paix de 2015. Des sources diplomatiques ont également souligné que de nouvelles mesures coercitives pourraient être prises à l’avenir.

Le Conseil de sécurité de l’ONU, le 13 décembre 2016. © Amanda Voisard/AP/SIPA

Le Conseil de sécurité de l’ONU, le 13 décembre 2016. © Amanda Voisard/AP/SIPA

Publié le 21 décembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Trois Maliens sont interdits de voyage. Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), de Ahmoudou Ag Asriw, un cadre du Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia), et de Mahamadou Ag Rhissa, un homme d’affaires appartenant au Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (Hcua).

C’est la première fois que l’ONU cible des individus depuis l’adoption en 2017 d’un régime général de sanctions concernant le Mali. « Les sanctions visent des responsables intermédiaires à l’origine de blocages dans la mise en œuvre de l’accord de paix, notamment parce qu’ils ont des liens avec des groupes terroristes ou ont des activités de trafic de drogue », a expliqué un diplomate sous couvert d’anonymat.

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Des sanctions plus sévères à venir

Les premières sanctions sont limitées à des interdictions de voyager, mais pourraient être suivies de gels d’avoirs, a-t-il ajouté, assurant que les individus concernés se déplacent « beaucoup » entre différents pays du Sahel.

>>> À LIRE – Rapport de l’ONU sur le Mali : ceux qui font obstacle à la paix

Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune  est accusé par l’ONU d’avoir établi depuis 2016 des bases militaires et des points de contrôle dans la région de Tombouctou. Son groupe est impliqué dans des attaques meurtrières contre des forces maliennes, revendiquées par un groupe terroriste, le Groupe pour la défense des musulmans (Jnim).

Ahmoudou Ag Asriw fait quant à lui partie de la direction du Gatia. Il est accusé d’être impliqué dans des convois de drogue dans le nord du Mali depuis 2016, et d’avoir commis des violations du cessez-le-feu en 2017 et 2018 à Kidal. Il a mené en avril 2018 un convoi de quatre tonnes de résine de cannabis du nord du Mali vers le Niger, selon l’ONU.

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La troisième personne sous le coup de sanctions, Mahamadou Ag Rhissa, est influent dans la région de Kidal, dans le nord du Mali. Il est suspecté de participation à des activités terroristes. L’ONU l’accuse également d’être impliqué dans un trafic de pétrole entre l’Algérie et Kidal, ainsi que dans un trafic de migrants. Il s’est rendu coupable de travail forcé, de punitions corporelles, d’emprisonnement et d’exploitation sexuelle, selon l’ONU.

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