Présidentielle à Madagascar : Rajoelina en route vers une nette victoire
D’après le dernier décompte publié samedi 22 décembre par la Commission électorale, l’ancien chef de l’État Andry Rajoelina s’achemine vers une victoire confortable au second tour de l’élection présidentielle à Madagascar, face à son rival Marc Ravalomana qui dénonce des fraudes.
Le dernier décompte publié samedi dans la matinée par la Commission électorale (Ceni) après dépouillement de plus de 3 millions de bulletins pour un taux de participation estimé à moins de 5 millions de votants créditait Andry Rajoelina de 55,11%. Marc Ravalomanana recueillait, lui, 44,8% des suffrages, selon ces chiffres portant sur 60% des bureaux de vote du pays.
Les résultats provisoires complets, avant d’éventuels recours devant la Haute-cour constitutionnelle, devraient être rendus publics par la Ceni autour de Noël.
Depuis des semaines, le duel électoral entre les deux anciens chefs d’État nourrit les tensions dans le pays. Dès le soir du second tour mercredi, les deux candidats avaient proclamé leur victoire devant leurs partisans.
« Le changement arrive demain et, dès aujourd’hui, vous pouvez dire que « Dada » (Papa, son surnom) est élu », avait lancé mercredi Marc Ravalomanana.
« C’est le 13 (son numéro sur la liste des candidats) qui mène dans tout Madagascar », avait immédiatement riposté Andry Rajoelina. Au premier tour, ce dernier avait déjà viré en tête avec 39,23% des voix, contre 35,35% à son adversaire.
« Les urnes ont parlé »
Après la publication des premières tendances jeudi, M. Ravalomanana avait dénoncé des « fraudes massives » et averti qu’il ne respecterait les résultats du scrutin « que s’ils correspondent à la réalité ».
Sûrs de leur victoire, Andry Rajoelina et son entourage avaient, eux aussi, accusé leur rival de « manipulations » et mis au défi de prouver ses allégations. « Les urnes ont parlé une bonne fois pour toute », avait tranché l’ex-ministre Hajo Andrianainarivelo.
Le chef de la mission des observateurs de l’Union européenne (UE) a battu froid leurs affirmations en assurant vendredi n’avoir pas constaté d’irrégularités significatives.
« Les Malgaches ont voté dans une atmosphère pacifique lors d’un scrutin transparent et bien organisé », s’est réjoui Cristian Preda.
« Avant même le premier tour les candidats ont parlé de fraude massive, nous ne les avons pas constatées sur le terrain (…). Il faut leur dire, si vous les voyez, que la campagne est finie », a-t-il ajouté, ironique, « j’espère que le calme viendra une fois que les résultats seront très clairs ».
La @moeuemada18 sur le second tour de l'élection présidentielle : "Une participation pacifique des citoyens avec une amélioration du scrutin au second tour pour départager deux anciens présidents".
— MOE UE Madagascar 2018 (@moeuemada18) December 21, 2018
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Dans la même veine, l’Union africaine (UA) a félicité les « deux candidats, toute la classe politique et le peuple malgache qui, malgré les divergences (…) ont su faire preuve de retenue ».
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