Obiang contre-attaque

Publié le 27 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Publié le 15 juillet à Washington, le rapport d’enquête d’une sous-commission du Sénat américain sur les activités délictueuses de la banque Riggs fait des vagues à Malabo.
Accusée d’avoir enfreint la réglementation sur le blanchiment de l’argent sale et d’avoir aidé l’ex-dictateur chilien Augusto Pinochet à transférer illégalement ses avoirs de Grande-Bretagne aux États-Unis, la Riggs est également mise en cause pour ses relations avec les gouvernements saoudien et équatoguinéen. Selon la télévision et plusieurs journaux espagnols contre lesquels les autorités de Malabo ont décidé de porter plainte , le président Obiang Nguema, son épouse et son fils Teodorino posséderaient ainsi des comptes dans cette banque, lesquels auraient servi à des opérations frauduleuses.
Interrogé par J.A.I. lors de son passage à Paris le 21 juillet, Teodoro Obiang Nguema réagit en ces termes : « Je ne possède aucun compte personnel à la Riggs et le rapport du Sénat ne le dit d’ailleurs nulle part. Par contre, le Trésor public équatoguinéen, en tant qu’institution officielle de l’Etat, en détient un afin de faciliter les opérations avec les compagnies pétrolières américaines. Un certain nombre de nos hauts fonctionnaires en ont aussi, à titre strictement privé, par exemple mon ancien ambassadeur à Washington et actuel ministre des Affaires étrangères Pastor Micha Ondo Bilé. Aucun de ces comptes n’a été manipulé pour servir mes intérêts ou ceux de ma famille. Je ne considère d’ailleurs pas ce rapport du Sénat comme hostile : il ne s’intéresse à nous qu’accessoirement et en termes courtois. Ce sont les médias espagnols qui sont en train de transformer une affaire Pinochet en une affaire Pinochet-Obiang. C’est inadmissible. » À l’évidence, le scandale de la banque Riggs n’a pas fini de provoquer des remous

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