Mauritanie-Sénégal : nouveaux accords pour l’exploitation d’un gisement de gaz commun

Les gouvernements mauritanien et sénégalais ont signé vendredi à Nouakchott de nouveaux accords gaziers, les « derniers nécessaires » avant le lancement de l’exploitation à l’horizon 2022 du champ marin de « Grand Tortue-Ahmeyin », à la frontière entre les deux pays.

Les présidents sénégalais et mauritaniens le 21 décembre © DR / Présidence sénégalaise

Les présidents sénégalais et mauritaniens le 21 décembre © DR / Présidence sénégalaise

Publié le 24 décembre 2018 Lecture : 2 minutes.

Les deux voisins ont franchi une étape supplémentaire, vendredi 21 décembre, en s’entendant sur la « fiscalité applicable aux sous-traitants » de ce projet transfrontalier, l’accord de financement des deux compagnies nationales (Petrosen côté sénégalais et la SMHPM côté mauritanien), la commercialisation du gaz naturel liquéfié, ou encore l’autorisation d’ « exploitation » d’un projet qui était jusqu’à présent dans sa phase « exploration », selon un communiqué du ministère sénégalais du Pétrole et des énergies.

Les deux chefs d’État présents

La signature de ces nouveaux accords, par les ministres mauritanien et sénégalais chargés du Pétrole et du Gaz, a eu lieu en présence des chefs d’État des deux pays, Mohamed Ould Abdelaziz et Macky Sall, et des représentants des entreprises britannique British Petroleum (BP) et américaine Kosmos Energy, en charge du projet d’exploitation, a constaté un correspondant de l’AFP.

Le montant des investissements et leur répartition entre les partenaires privés et publics n’ont pas été précisés

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Ils engagent la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM) et Petrosen, « en tant que membres de l’association des contractants », à « participer aux investissements pour la construction des installations de production », selon le communiqué. Le montant des investissements et leur répartition entre les partenaires privés et publics n’ont pas été précisés.

2,5 millions de tonnes par an

Avec la signature de ces accords, la major britannique BP et ses partenaires ont annoncé avoir pris la décision finale d’investissement pour la phase 1 du projet de « Grand Tortue-Ahmeyin (GTA) ». Il consiste à une barge de production, de stockage et de déchargement (FPSO), qui traitera le gaz, en éliminant les composants hydrocarbonés plus lourds, et à une unité flottante de liquéfaction du gaz naturelle.

>>> À LIRE – Gaz : accord entre la Mauritanie et le Sénégal pour l’exploitation d’un champ offshore

La construction des installations d’exploitation devrait démarrer au début de l’année 2019, et les premiers mètres cubes de gaz être livrés en 2022, détaille le communiqué. Le projet doit, selon BP, permettre de produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié en moyenne par an.

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En février 2018, Nouakchott et Dakar avaient déjà signé un accord de coopération internationale portant sur l’exploitation du gisement de gaz de Grand Tortue-Ahmeyin et réglant le « développement de l’exploitation et le partage des ressources, ainsi que les conditions de règlement des litiges ». Le gisement de GTA a été découvert en 2015 par Kosmos Energy.

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