Marie-Ange Lukiana

Militante féministe de longue date, elle vient d’être nommée secrétaire général adjoint du Parti du peuple pour la réconciliation et le développement (PPRD).

Publié le 26 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Elle est sans nul doute l’une des femmes les plus occupées de la République démocratique du Congo. Marie-Ange Lukiana Mufwankolo Dialukupa est sur tous les fronts : la politique, le féminisme, le développement, l’action sociale… Le 1er juillet dernier, elle a été élue numéro deux du Parti du peuple pour la réconciliation et le développement (PPRD, formation présidentielle), adjointe du secrétaire général Vital Kamerhe, l’ancien ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.
Personnage clé de l’équipe chargée de faire élire Joseph Kabila en 2005, l’épouse du professeur Félicien Lukiana a fait du chemin. Intégrée comme agent au ministère du Travail et de la Prévoyance sociale en 1987, elle en a gravi tous les échelons pour devenir vice-ministre en septembre 2000, puis ministre à part entière en avril 2001. Le 30 juin 2003, à la faveur de la mise en place des institutions de la transition, elle est désignée comme sénateur de Kinshasa et présidente du groupe parlementaire de la composante kabiliste.
Cette fonctionnaire de carrière a fait sa première incursion sur le terrain politique en 1992 comme présidente de la sous-commission des femmes lors de la Conférence nationale souveraine. Avant d’être désignée député au nom de la société civile au sein du Haut Conseil de la République, organe qui a fait figure de Parlement de transition de 1993 à 1997. Cette cooptation ne doit rien au hasard. Membre depuis 1982 de l’Association catholique internationale des services pour la jeunesse féminine (ACISJF), elle est la fondatrice de l’Union nationale des femmes (Unaf). Elle a également animé Cause commune, une « plate-forme des réseaux et des associations féminines pour les droits et le leadership de la femme ». Cette militante a été de tous les rendez-vous féministes internationaux de ces quinze dernières années. À 49 ans, elle collectionne les distinctions pour « bons et loyaux services », comme le diplôme d’honneur des « Cent femmes ayant marqué l’histoire du Zaïre ». À Kinshasa, elle est surtout connue comme une femme de terrain.

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