L’Arabie saoudite apporte 14 milliards de F CFA pour l’aéroport de Ouagadougou-Donsin

Le Fonds saoudien de développement a approuvé un prêt de 14 milliards de F CFA (21 millions d’euros) pour la construction du nouvel aéroport de Donsin, à 30 kilomètres de Ouagadougou. La première phase de ce projet, qui s’achève en 2017, demandera près de 230 milliards de F CFA d’investissements.

Image d’illustration du nouvel aéroport de Ouagadougou-Donsin. © Enia Architectes/DR

Image d’illustration du nouvel aéroport de Ouagadougou-Donsin. © Enia Architectes/DR

Publié le 5 septembre 2014 Lecture : 3 minutes.

Une mission du Fonds saoudien de développement s’est rendue à Ouagadougou, au Burkina Faso du 1er au 3 septembre. Au terme de cette visite, un accord de financement de 14 milliards de F CFA (21 millions d’euros) a été signé entre la mission saoudienne et les responsables de la Maîtrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD).

Objectifs

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Ce prêt comporte un délai de remboursement de 30 ans, une période de grâce de 10 ans et un taux d’intérêt de 1 %, rapporte l’agence APA. Pour rappel, depuis 1975, le Fonds saoudien de développement a approuvé plus de 100 millions de dollars de financement pour le Burkina Faso.

‘Le nouvel aéroport devrait augmenter les niveaux de sécurité et de sûreté des activités aéronautiques’, selon les autorités burkinabè.

Selon les autorités burkinabé, la construction de ce nouvel aéroport, situé à une trentaine de kilomètres de la capitale, devrait « augmenter les niveaux de sécurité et de sûreté des activités aéronautiques en les déplaçant hors de la ville de Ouagadougou et mettre l’aéroport aux normes OACI, IATA et CEDEAO » [PDF].

Il permet également « d’assurer une meilleure circulation dans le centre-ville et une meilleure connexion avec la périphérie sud de la capitale ».

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Infrastructures

Le projet de construction de l’aéroport de Donsin ne porte pas seulement sur l’aéroport. Il comprend également la réalisation d’infrastructures connexes et la commercialisation de l’ancien site aéroportuaire, situé au centre de Ouagadougou.

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À terme, « le nouvel aéroport comprendra 43 bâtiments civils et 22 bâtiments militaires (en deux phases) pour un total de 135 000 mètres-carrés », indique le cabinet d’architectes Enia, qui a réalisé la maquette du site aéroportuaire. « L’aire de manœuvre et les installations seront construits pour accueillir le trafic prévu au cours des 15 prochaines années », indique MOAD

Selon le plan de financement publié par cet organisme, la phase 1 du projet, qui porte sur la construction des infrastructures et devrait s’achever en 2017, demandera des investissements de l’ordre de 228,945 milliards de F CFA (348 millions d’euros).

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La deuxième phase du projet, prévue pour s’étaler de 2026 à 2030, portera – en fonction de l’augmentation de la demande de fret et du trafic passagers – sur l’expansion de l’aérogare, l’agrandissement de l’aire de stationnement et la construction d’une passerelle d’embarquement supplémentaire. Son coût est estimé à 110 milliards de F CFA (167 millions d’euros).

Bailleurs de fonds

En octobre 2010, plusieurs bailleurs de fonds se sont engagés à participer au financement de ce projet, qui est l’une des composantes de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) du pays [PDF].

Ainsi, parmi les engagements pris en 2010, figurent les 65 millions de dollars de la Banque mondiale, 20 millions de dollars promis par l’Agence française de développement, 60 millions de dollars de la part de la Banque africaine de développement. 

En septembre 2013, la BOAD et la BIDC se sont engagées à apporter respectivement 25 milliards de F CFA (environ 38 millions d’euros) et cinq milliards de F CFA (7,6 millions d’euros).

La Banque islamique de développement, qui s’était engagée initialement sur 24 millions de dollars en 2010, a annoncé un financement de 100 millions de dollars en septembre 2013 . L’État burkinabè a également obtenu un financement de 24 millions de dollars auprès du Fonds de l’Opep pour le développement en août.

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